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L'Omanaise Jokha Alharthi reçoit le prix littéraire Man Booker International

L'auteure omanaise Jokha Alharti et sa traductrice Marilyn Booth, se partagent le Man Booker International. [EPA - Andy Rain]
L'Omanaise Jokha Alharthi reçoit le prix littéraire Man Booker International / Le Journal horaire / 23 sec. / le 22 mai 2019
L'Omanaise Jokha Alharthi a remporté mardi soir à Londres le prix littéraire Man Booker International, qui récompense une oeuvre traduite en anglais, pour son roman "Celestial Bodies". Elle est la première auteure du Golfe à recevoir ce prix.

Pour la première fois depuis sa création en 2005, le Man Booker International a récompensé une auteure du Golfe, qui est aussi la première romancière du sultanat d'Oman à avoir été traduite en anglais.

"C'est un grand honneur", a déclaré la lauréate, "ravie" qu'avec ce prix "une fenêtre a été ouverte sur la riche littérature arabe en général et la littérature d'Oman en particulier".

Pour la présidente du jury, Bettany Hughes, "le livre conquiert les esprits et les coeurs dans une même mesure". Avec un "art délicat", l'auteure nous "entraîne dans une communauté richement imaginée permettant de nous attaquer à des sujets profonds comme le temps, la mortalité et des aspects troublants de notre histoire commune".

Miroir du Sultanat d'Oman

Dans son roman "Celestial Bodies" (Editions Sandstone), Jokha Alharthi raconte les lentes évolutions de la société omanaise après l'ère coloniale à travers les amours et les peines de trois soeurs, habitant le village d'al-Awafi. Mayya épouse Abdallah après un chagrin d'amour, Asma se marie par sens du devoir, et Khawla rejette toutes les avances en attendant son bien-aimé, parti au Canada.

Jokha Alharthi et la traductrice du roman en anglais, Marilyn Booth, se partagent une récompense de 50'000 livres (64'200 francs environ).

ats/jvia

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Des nouvelles publiées en plusieurs langues

Jokha Alharthi, 40 ans, est l'auteure de deux précédents recueils de nouvelles, d'un livre pour enfants et de trois romans en arabe. Parlant couramment l'anglais, elle a obtenu un doctorat en poésie arabe classique à Edimbourg, en Ecosse, et enseigne à l'Université Sultan Qaboos de Mascate, la capitale portuaire du sultanat d'Oman. Ses nouvelles ont été publiées en anglais, allemand, italien, coréen et serbe.