Anne Pitteloud et Mélanie Chappuis sont journalistes et écrivaines. Elles font partie d'un collectif d'une trentaine de femmes qui ont toutes prêté leur plume pour la cause féministe. Le fruit de leur travail est à lire dans "Tu es la sœur que je choisis", recueil de 33 textes et 5 illustrations paru aux éditions d’En Bas et Le Courrier qui expriment des sensibilités différentes.
Sous la forme de poème, autobiographie, fiction, récit, dialogue théâtral ou encore monologue, l'ouvrage rassemble autant de paroles de femmes qui parlent des discriminations liées au sexe par le biais de thèmes comme la maternité ou la filiation.
L'image renouvelée du féminisme
En quelques années, la perception du féminisme a beaucoup évolué, reconnaissent Anne Pitteloud et Mélanie Chappuis. "Quand on se dit féministe aujourd'hui, on n'a plus cette image de chienne de garde cheveux courts sans maquillage qui a la haine contre tout. Pour moi, me revendiquer féministe, c'est me revendiquer libre. C'est un adjectif que j'utilise volontiers", explique Mélanie Chappuis.
Le livre est né de la volonté de trois auteures romandes, Annik Mahaim, Silvia Ricci Lempen et Ursula Gaillard, de faire appel à des auteures pour rédiger des textes littéraires, et non pas militants, autour des discriminations que subissent les femmes. Journaliste au quotidien Le Courrier, Anne Pitteloud a récolté tous les textes avant de les transmettre aux éditions d'En Bas.
Littérature et combats politiques
Anne Pitteloud et Mélanie Chappuis sont convaincues que la littérature a le pouvoir de faire avancer les combats politiques. "La littérature permet, par l'imagination, par l'empathie que le lecteur ressent envers les personnages, par le récit, de se mettre dans la peau de ces femmes et de ces personnages et de vraiment vivre de l'intérieur ce qu'elles vivent. Tous ces textes sont très différents et montrent dans toutes leurs nuances, toutes les facettes, ce qu'est être une femme aujourd'hui", conclut Anne Pitteloud.
Propos recueillis par Julie Evard
Adaptation web: mh
"Tu es la sœur que je choisis" (Editions d'En Bas/ Le Courrier).