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Le coronavirus a tué l'icône de la littérature chilienne Luis Sepulveda

L'écrivain chilien Luis Sepulveda sur le plateau de la TSR en 1992. [RTS]
Le coronavirus a tué l'icône de la littérature chilienne Luis Sepulveda / Le 12h30 / 1 min. / le 16 avril 2020
L'écrivain chilien Luis Sepulveda est mort en Espagne du Covid-19 à l'âge de 70 ans, a annoncé jeudi sa maison d'édition. Il avait contracté le coronavirus fin février, après un festival littéraire au Portugal.

"L'écrivain Luis Sepulveda est mort à Oviedo. L'équipe de Tusquets Editores regrette profondément sa perte", a écrit le groupe éditorial espagnol. Le Chilien était hospitalisé dans le nord de l'Espagne, son pays de résidence. Il a succombé aux complications de la maladie.

Entre Nature et mysticisme

"L’Homme n’a pas tardé à découvrir le ciel et les étoiles, qui lui ont indiqué un cap. Alors il a osé naviguer dans l'obscurité, et a cessé de craindre l'horizon": ces mots sont ceux de la baleine couleur de lune, protagoniste du dernier roman de l'auteur chilien, "L’histoire de la baleine blanche", qui conte les aventures d'un grand cétacé accompagnant les âmes des morts au-delà de l'horizon.

Ce mélange entre Nature et mysticisme (lire encadré) était une signature propre à Sepulveda depuis son tout premier roman, "Le Monde du bout du monde". Ses oeuvres sont également marquées par son engagement politique.

Combat contre la dictature chilienne

Après deux ans derrière les barreaux, il avait pu en sortir grâce à l’aide d’Amnesty International. Il avait alors entamé un long exil et voyagé à travers le monde avant de s’installer en Espagne en 1997.

La dénonciation du fascisme et de la dictature était restée un thème clé de ses livres.

Anouk Pernet/oang

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Son best-seller: "Le vieux qui lisait des romans d'amour"

Né en octobre 1949 à Ovalle, au nord de Santiago du Chili, Sepulveda a connu un succès planétaire avec son best-seller "Le vieux qui lisait des romans d'amour". Traduit en 35 langues, ce roman ("Un viejo que leía novelas de amor") est une invitation à repenser notre rapport à la nature.

Empruntant la forme du conte, l'auteur chilien y raconte l'histoire d'Antonio José Bolivar, qui connaît le peuple amazonien des Shuars (également appelés Jivaros par les envahisseurs espagnols).

Lorsque des villageois les accusent à tort du meurtre d'un chasseur blanc, le vieil homme quitte ses romans d'amour, seule échappatoire à la barbarie des hommes, pour chasser le vrai coupable, une panthère majestueuse.

Succès planétaire, ce roman a été adapté au cinéma en 2001 par Rolf de Heer ("The Old Man Who Read Love Stories"), avec Richard Dreyfuss dans le rôle principal.