Jeudi 16 avril, le Conseil fédéral annonçait la réouverture d'un certain nombre de commerces dès le 27 avril. Parmi eux, les services à la personne (coiffeurs, soins esthétiques, massages, cabinets médicaux), les pépiniéristes, les magasins de bricolage et les grandes surfaces. Mais pas un mot concernant les librairies.
C'est ainsi que professionnels du livre, écrivains et lecteurs se mobilisent via une pétition en ligne pour obtenir la réouverture des librairies le 27 avril, au même titre que les grandes surfaces qui pourront alors proposer tout leur assortiment, y compris des livres.
Garantie facile de distanciation sociale
Cette pétition a été lancée samedi par LIVRESUISSE qui regroupe diffuseurs, éditeurs et libraires. Elle invoque "la concurrence déloyale" faite aux librairies indépendantes, fermées depuis le 16 mars et qui "paient un prix très élevé à cette crise, alors que leurs marges sont minimes et qu'elles viennent d'être écartées – tout comme les maisons d'édition – des mesures de soutien culturel mises en place par l'OFC", est-il précisé dans la pétition.
En outre les principaux intéressés affirment pouvoir garantir aussi bien, sinon mieux que les services à la personne, les mesures de distanciation sociale demandées.
Les pétitionnaires, qui visent les 7500 signatures, en ont déjà recueilli plus de 6300 depuis samedi.
Autre solution
Au contraire des librairies indépendantes qui ont lancé une pétition, le patron de Payot, Pascal Vandenberghe, interrogé par Léman Bleu, souhaiterait que tous les commerces soient logés à la même enseigne et interdits de vendre des livres jusqu’au 11 mai.
"Ré-ouvrir le 27 avril alors que la clientèle sera encore incitée à rester chez elle n’est pas forcément une bonne idée. Les charges partiront à la hausse mais les recettes seront encore très basses. Donc ok pour le 11 mai, à condition qu’il n’y ait pas de concurrence déloyale face aux grandes surfaces qui se portent très bien."
Sujet radio: Martine Clerc
Adaptation web: mcm