"Les héros du coronavirus", "Guide créatif et joyeux du confinement" ou encore "Covid-19: et après?". Autant de titres de livres parus durant la période de pandémie, mais qui n'ont jamais réellement trouvé leur public.
En effet, au sortir du semi-confinement, les lecteurs romands recherchent davantage des livres qui divertissent, des sujets légers qui changent les idées et permettent de s'évader, mais surtout pas d'analyse sur la pandémie, ni sur le monde d'après et encore moins un récit sur les semaines passées.
"Une goutte d'eau dans l'océan des publications"
Pour preuve: la semaine dernière, le dernier livre de Joel Dicker caracolait en tête des vente chez Payot, suivi de "La vie mensongère des adultes" d'Elena Ferrante. Et le seul ouvrage traitant de pandémie qui est entré dans le top 20 des meilleures ventes est... "La Peste", d'Albert Camus.
Pourtant, l'offre autour du Covid-19 est abondante. Le site de Payot recense à lui seul plus de 50 ouvrages déjà parus ou à paraître. Mais en aucun cas de quoi marquer l'année littéraire, selon Pascal Vandenberghe directeur de Payot.
"Même si on arrivait à 200 ou 300 livres, par rapport aux 60'000 nouveautés par an, ça resterait une goutte d'eau dans l'océan des publications" explique-t-il, "si certains livres sur le coronavirus décollent, on les mettra en avant, mais on va certainement pas transformer nos librairies pour ça".
Selon le libraire, cette offre reste marginale et ne représente, en elle-même, "ni un problème, ni une opportunité".
Céline Fontannaz/jop