"Le prix Goncourt est remis à une date indéterminée puisque le 10 novembre les librairies ne seront pas ouvertes. Pour les académiciens il n'est pas question de le remettre pour qu'il bénéficie à d'autres plateformes de vente", a annoncé jeudi soir la déléguée générale de l'Académie Goncourt Françoise Rossinot. Par ce geste, les académiciens du Goncourt "tiennent à exprimer leur solidarité avec les libraires".
Un autre prix littéraire, l'Interallié, a dit avoir pris la même décision. "Il y aura bien une sélection de finalistes le 12 novembre. Mais on ne remettra pas le prix tant que les librairies seront fermées", a déclaré une porte-parole du jury.
Le livre pas considéré comme un bien essentiel
Or la ministre de la Culture Roselyne Bachelot a confirmé jeudi soir qu'il n'y aurait pas d'exception pour ces points de vente. Le président Emmanuel Macron a annoncé mercredi un nouveau confinement qui ne permettra que de faire ses "courses essentielles" à partir de vendredi.
"Les librairies ne font pas pour le moment partie des commerces ouverts. Mais elles pourront, comme les disquaires d'ailleurs, organiser des activités de livraison et de retraits de commandes, c'est-à-dire le `click and collect`, a-t-elle souligné.
Et comme pour d'autres types d'enseignes, "nous verrons dans 15 jours au regard de la situation sanitaire si une ouverture classique redevient possible", a poursuivi la ministre.
Quatre romans en lice pour le Goncourt
Une romancière et trois romanciers restent en lice pour le prix Goncourt: Djaïli Amadou Amal ("Les Impatientes"), Hervé Le Tellier ("L'Anomalie"), Maël Renouard ("L'Historiographe du Royaume") et Camille de Toledo ("Thésée, sa vie nouvelle").
afp/olhor