Il y a deux ans, le quatrième tome de "L'Arabe du futur" de Riad Sattouf se terminait sur un suspense haletant: un secret de famille que l’auteur qualifiait de "coup d’État".
Né à Paris, d’une mère bretonne et d’un père syrien, Riad Sattouf a grandi en Libye, en Syrie et en Bretagne. Une jeunesse qu’il raconte dans la bande dessinée "L’Arabe du futur", dont le tome 5 sort ce jeudi. Le nouvel épisode revient notamment sur l’adolescence de l’auteur à Rennes, entre les années 1992 et 1994.
Pour l’occasion, Riad Sattouf a présenté le 4 novembre le nouvel opus via une conférence exceptionnelle retransmise simultanément dans 150 salles de cinéma en France, en Suisse et en Belgique. C'est la première fois qu’un dispositif de cette ampleur, habituellement réservé à l'Opéra, au théâtre ou à la danse, est consacré à une soirée littéraire.
Adolescence bretonne
À la fin du tome précédent, son père s'était enfui en Syrie avec son plus jeune frère, Fadi. Tandis que sa mère utilise tous les recours légaux pour récupérer son fils, Riad poursuit son exploration de "l’âge ingrat" qu'est l'adolescence et se réfugie dans l’univers du fantastique et des expériences paranormales. Il devient copain avec les exclus de sa classe, qui lui font lire les récits de science-fiction d’Howard Phillips Lovecraft, et rencontre l’amour de sa vie en la personne d’Anaïck.
L’album restitue avec précision une époque, celle des années 1990, le mal-être de l’adolescence et la difficulté à trouver sa place. La bande dessinée traite aussi de la difficulté d’être un enfant entre deux parents qui se déchirent. La figure du père, bien qu’il soit absent de ce tome, prend une place considérable le long du récit.
Succès phénoménal en librairie, les trois premiers exemplaires de "L'Arabe du futur" se sont écoulés à plus de 1,5 million d'albums à travers le monde et ont été traduits en 22 langues.
saje avec les agences