"C'est avec douleur que le groupe d'édition Metaixmio dit ses adieux à son cher ami et grand écrivain Vassilis Alexakis, qui est décédé à l'âge de 77 ans", a indiqué cet éditeur grec. Les circonstances de sa mort n'ont pas été précisées. Des médias grecs ont indiqué qu'elle avait eu lieu à Athènes.
Une voix indépendante
"Nous nous souviendrons pour toujours de son humour original, de sa générosité et sa gentillesse, et préserverons comme legs précieux sa brillante oeuvre littéraire, qui restera intemporelle à l'instar de son esprit éternellement jeune", a ajouté Metaixmio.
D'après la ministre de la Culture grecque Lina Mendoni, citée dans un communiqué de son ministère, la littérature "a perdu un grand créateur, une voix indépendante, aimée et spéciale", et "un écrivain qui a gagné l'estime de ses confrères et l'amour des lecteurs dans les deux pays entre lesquels il a partagé sa vie, la Grèce et la France".
Une vingtaine de romans
Né à Athènes le 25 décembre 1943, Vassilis Alexakis était arrivé en France à 17 ans à la faveur d'une bourse d'études. Après des études à l'ESJ de Lille, il y était devenu journaliste, au Monde, à La Croix et à France Culture.
Il est l'auteur d'une vingtaine de romans, dont le premier, "Le Sandwich", paraît en 1974. En 1995, il reçoit le prix Médicis pour "La Langue maternelle", en même temps que le Franco-Russe Andréï Makine, pour "Le Testament français". Un de ses derniers romans, "Ap. J.-C.", a été Grand Prix du roman de l'Académie française en 2007.
Proche du Premier ministre de gauche Alexis Tsipras, il avait figuré symboliquement sur la liste de la coalition de gauche radicale Syriza à des élections européennes et municipales dans les années 2000.
Il était également dessinateur et cinéaste, réalisateur en Grèce de comédies comme "Les Athéniens", Grand Prix du Festival du film d'humour de Chamrousse en 1991.
ats/aq