Seuls 24 académiciens ont pu participer au scrutin, dont 8 qui ont voté blanc. Mme Thomas a été élue au premier tour, avec 12 voix contre 3 au lexicologue Jean Pruvost, et au chanteur-compositeur Philippe Chatel.
Chantal Thomas, 75 ans, est une spécialiste du siècle des Lumières, avec des essais sur Sade, Casanova ou Marie-Antoinette. "Elle est aussi l'auteur de nouvelles, de récits, de pièces de théâtre et de romans dont 'Les Adieux à la reine', ouvrage traduit en une vingtaine de langues, et pour lequel elle a obtenu le prix Femina 2002", a rappelé l'Académie sur son site internet.
"Je suis heureuse que l'on m'accueille à cette place, celle de Jean d'Ormesson. Quand je me suis présentée pour sa succession, cela avait beaucoup de sens pour moi. J'ai l'impression d'une affinité avec son style, qui rappelle celui du XVIIIe, et avec sa recherche d'un bonheur quotidien", a-t-elle déclaré à l'AFP.
La féminisation des noms a ses faveurs
Interrogée sur ses convictions quant à la féminisation des noms, à laquelle l'Académie a été longtemps réticente, elle a répondu: "Je pense qu'il faut aller dans ce sens. La langue y va naturellement", a-t-elle souligné.
La candidature de M. Pruvost, universitaire reconnu pour sa connaissance pointue de la langue française, avait été saluée par certains en dehors de l'Académie française. Il pourrait la présenter à nouveau rapidement, puisqu'il reste six sièges vacants sur les 40.
La prochaine élection, au fauteuil 32, précédemment celui de l'écrivain François Weyergans, a été programmée le 25 février. Les candidatures sont ouvertes jusqu'au 11 février.
ats/afp/olhor