Nicolas Bouvier: "A Belgrade, être heureux me prenait tout mon temps"
De retour en Suisse après un voyage de quatre ans, l'écrivain suisse Nicolas Bouvier enregistre des passages de ce qui allait devenir "L’usage du monde". Reconstitution en images d'une archive radio sur la ville de Belgrade, retrouvée par hasard dans un tiroir de la RTS.
C’est sur un vinyle 33 tours, glissé dans une housse jaunie sans inscription aucune, que le récit du voyage à Belgrade a été retrouvé dans les archives de la RTS. Cette archive rare est reconstituée en images par l'illustratrice Cecilia Bozzoli.
L'esprit nomade
En 1953, à l'âge de 20 ans, Nicolas Bouvier prend la route. Il a un compagnon, le peintre Thierry Vernet, qu’il doit rejoindre à Belgrade. Tous deux vont voyager vers l’Est, traversant la Yougoslavie, la Macédoine, l’Iran, l’Afghanistan.
De retour en Suisse, ils enregistrent pour Radio Genève des extraits de ce qui allait devenir plus tard "L'usage du monde", livre de référence pour une nouvelle génération d'écrivains-voyageurs.
Non, on ne peut pas dire que Belgrade soit une belle ville. Mais elle est attachante et chaude.
Un cahier sous le bras, l'auteur suisse s'imprègne des images et des odeurs de la capitale yougoslave. Et s'il n'était pas parvenu à écrire grand-chose, c’est "qu’être heureux me prenait tout mon temps".
Miruna Coca-Cozma
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