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Le romancier algérien Boualem Sansal remporte le Prix Méditerranée 2021

Le romancier algérien Boualem Sansal remporte le Prix Méditerranée 2021. [Keystone - Thomas Lohnes]
Le romancier algérien Boualem Sansal remporte le Prix Méditerranée 2021 / Le Journal horaire / 14 sec. / le 5 mai 2021
Les romanciers algérien Boualem Sansal, pour "Abraham ou la cinquième Alliance", et italien Alessio Forgione, pour "Napoli mon amour", ont reçu mercredi le prix Méditerranée 2021.

Ce prix fondé en 1985 à Perpignan (sud de la France) par le Centre méditerranéen de littérature, "a pour ambition de valoriser l'espace culturel entre les différents pays dont la Méditerranée est le creuset, et de reconstruire le récit épique des diversités fondatrices de son identité", a détaillé le jury.

Prises de positions contre le pouvoir

Boualem Sansal, 71 ans, a été récompensé dans la catégorie roman en français pour cette "parabole sur la puissance et les faiblesses de la pensée religieuse" publiée par Gallimard.

Le jury a rappelé qu'après une carrière d'enseignant, chef d'entreprise et haut fonctionnaire, il avait été "limogé en 2003 pour ses prises de positions critiques contre le pouvoir en place et plus particulièrement contre l'arabisation de l'enseignement".

Alessio Forgione, roman étranger

Alessio Forgione reçoit le prix du roman étranger pour avoir raconté "avec une langue enlevée, tissée de tendresse et d'humour, les déambulations d'un jeune homme en proie aux affres de sa génération, dans un Naples inattendu et électrisant".

Premier roman de ce trentenaire émigré à Londres, "Napoli mon amour" est paru chez Denoël sous le même titre qu'en version originale.

Yves Roman a obtenu le prix essai 2021 pour "Cicéron" (Fayard) et Gabriel Zimmerman le prix poésie pour le recueil "Lapidaires" (Tarabuste).

Le jury ne mentionne pas cette année de cérémonie de remise des prix.

afp/jfe

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Goncourt du premier roman pour Emilienne Malfatto

Le prix Goncourt du premier roman a quant à lui été décerné mardi à la journaliste Emilienne Malfatto. Celle-ci a été distinguée pour son récit coup de poing sur une jeune Irakienne, "Que sur toi se lamente le Tigre".

Réuni par visioconférence, le jury a par ailleurs attribué le prix Goncourt de la nouvelle à l'Israélien francophone Shmuel T. Meyer pour "Et la guerre est finie..." L'éditeur genevois, Metropolis, décrit une "mosaïque de portraits de femmes et d'hommes confrontés à l'histoire et à leur impuissance à la contrarier", et qui "nous font entrevoir combien, après les guerres, il y en a d'autres encore, intérieures et secrètes".

Le prix Goncourt de la biographie Edmonde Charles-Roux est allé à Pauline Dreyfus pour "Paul Morand" (éditions Gallimard). La romancière y éclaire, grâce à son exploration de documents inédits, toutes les facettes d'un voyageur qui se complut sous la collaboration dans l'antisémitisme le plus débridé.

Enfin, le prix Goncourt de la poésie Robert Sabatier est revenu, pour l'ensemble de son oeuvre, à Jacques Roubaud, 88 ans, "mathématicien, écrivain, essayiste, membre de l'Oulipo".