Il était le héros de toute une génération. Apparu en 1978 en Suisse, le premier dessin animé japonais de robots à la télévision connaît aujourd'hui une suite en bande dessinée, grâce à cinq auteurs.
"Je savais qu'on était dans un des phénomènes les plus forts dans ma génération, et peut-être de celle qui a suivi. J'avais conscience qu'on allait être attendu au tournant comme rarement", relate le dessinateur de la BD Denis Bajram dans le 19h30. "Mais j'avais envie d'être à la hauteur de mes rêves d'enfants et la pression du public, ce n'est rien à côté", ajoute-t-il.
Les personnages Actarus, le prince d'Euphor et ses ennemis les Golgoth, ainsi que la patrouille des Aigles font leur grand retour, dans un hommage version franco-belge.
"On voulait quelque chose qui soit à la croisée de nos souvenirs d'un dessin animé japonais et de nos influences en tant qu'auteurs de BD", raconte le scénariste Xavier Dorison.
Adaptation culturelle
Goldorak n'est pas le seul dessin animé japonais à être revisité. Les mythiques Chevaliers du Zodiaque seront également adaptés en BD par des Français en 2022. Le film "Le Sommet des Dieux", actuellement en salle, est lui aussi tiré d'un manga.
Pour David Heim, fondateur du festival Polymanga, s'approprier une culture qui n'est pas la sienne n'a rien d'étonnant. "Cela fait partie de notre patrimoine. La culture du manga est maintenant bien digérée par notre propre culture et on assiste à un métissage."
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"La culture, c'est comme un certain nombre de valeurs: ce n'est pas parce que vous les partagez qu'il y en a moins", estime quant à lui Xavier Dorison. "On ne s'approprie rien. On profite et, au contraire, on fait vivre."
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