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"Noir burlesque", une BD en forme d'hommage aux polars des années 1950

La couverture de la BD "Noir burlesque" d'Enrico Marini. [Dargaud]
L'invité: Enrico Marini, "Noir burlesque" / Vertigo / 25 min. / le 6 décembre 2021
Le bédéiste suisse Enrico Marini vient de faire paraître le premier tome de "Noir burlesque". Un diptyque qui raconte une histoire de gangsters et de séduction dans le pur style des films noirs américains des années 1950.

Gangsters, belles voitures, truands, femme fatale, amour, trahison et règlements de compte sont au coeur de la série "Noir burlesque" du bédéiste bâlois d'origine italienne Enrico Marini.

Dans l'ambiance sombre et sulfureuse du milieu interlope américain des années 1950, on y suit les aventures de Slick, un petit gangster qui a loupé un casse. Il doit de l'argent à son commanditaire, Rex, un boss de la mafia irlandaise qui compte bien épouser Caprice, danseuse dans sa boite de nuit. Mais Caprice et Slick ont été amoureux par le passé et la flamme ne semble pas vraiment éteinte entre eux. Ce qui va, bien évidemment, encore compliquer les choses.

Personnages caricatureux

Auteur de séries à succès comme "Le Scorpion", "Les aigles de Rome" ou encore "Batman The Dark Prince Charming", Enrico Marini a voulu cette fois-ci rendre hommage aux films noirs américains des années 1950 qu'il visionnait et appréciait lorsqu'il était enfant.

Et "Noir burlesque" inclut tous les clichés du genre, y compris pour les personnages qui sont des archétypes. Un choix totalement assumé par l'auteur qui indique à la RTS: "Je n'ai pas appliqué la morale d'aujourd'hui sur cette histoire".

Il précise cependant avoir ajouté quelques petites touches aux caractères de ses personnages afin de casser un peu ce côté caricatural. Ainsi, le gangster froid et brutal aura tout de même un côté sensible et la femme fatale ne sera pas uniquement une victime. Des aspects qui seront plus développés dans le deuxième tome de la série.

Des dessins sublimes

Un scénario et un univers plutôt convenus dans ce premier volume, mais entièrement immersifs et sublimés par les dessins d'Enrico Marini.

Pour cette série, il a choisi le noir et blanc afin d'accentuer le lien avec le polar des années 1950. Mais on a affaire ici à un noir et blanc teinté de ce qu'il s'est amusé à décrire comme "cinquante nuances de gris" et l'ajout d'une seule autre couleur: le rouge. Une couleur flamboyante qui permet à la fois de casser la monotonie du noir-blanc et de souligner certains éléments, en particulier les cheveux et les lèvres du personnage féminin ainsi que le sang, toujours bien présent dans les polars.

En cours d'écriture, le tome 2, qui viendra complèter cette histoire, devrait paraître en 2022.

Propos recueillis par Pierre Philippe Cadert

Adaptation web: Andréanne Quartier-la-Tente

Enrico Marini, "Noir burlesque", éditions Dargaud.

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