Si la new romance ne vous dit rien, vous avez sans doute entendu parler de "50 nuances de Grey", la trilogie de la romancière britannique E. L. James qui a vraiment lancé cette mode. Le premier tome de la série est sorti en 2012. Il y a eu les films aussi. L'histoire est celle d'une passion entre une étudiante naïve et un richissime homme d'affaires, plus porté sur les séances de fouets que sur les balades au clair de lune.
Les adeptes de la trilogie "50 nuances de Grey" se comptent par millions. La vague est lancée. La new romance, c'est de la littérature érotique, l'amour en plus, avec des codes précis: des héros beaux, souvent jeunes, avec une vie de rêve, mais un passé tourmenté, des scènes de sexe explicites, et toujours - c'est important - une fin heureuse.
Pour des femmes, par des femmes
Le public de cette new romance, ce sont les femmes, de tous les âges. Une communauté très active sur les réseaux sociaux, avec ses plateformes d'écriture et ses influenceuses. C'est là qu'elles communiquent avec les auteures de ces romans, elles aussi des femmes.
Et depuis quelque temps, il existe des ateliers d'écriture pour s'initier à ce genre nouveau. A Lausanne, à la bibliothèque de la Sallaz, l'animatrice s'appelle Cali Keys, auteure lausannoise de new romance. Chercher des clés pour l'écriture, la curiosité pour la littérature érotique, les histoires d'amour, autant d'éléments qui poussent les auteures en herbe à s'essayer à l'écriture de new romance. Le secret d'un bon roman du genre: les longues scènes de tension sexuelle, de montée de la température et du désir.
Un genre nouveau qu'il n'est pas toujours facile à assumer pour les participantes à l'atelier d'écriture: "J'écris des nouvelles que je détruis tout de suite, car j'ai des enfants et j'ai peur qu'ils puissent découvrir ça si jamais j'ai un arrêt cardiaque (rire)".
Un genre littéraire qui plaît aux 16-18 ans
Les ventes de romans de new romance restent anecdotiques par rapport aux polars ou à la littérature classique. Mais dans les librairies et à la bibliothèque, on remarque que le public rajeunit. Le genre plaît particulièrement aux 16-18 ans, avec des histoires qui se passent dans les universités américaines.
Par ailleurs, de plus en plus de lectrices dévorent les éditions originales pour ne pas devoir attendre l'arrivée des traductions. Une bonne manière de réviser son anglais.
Sujet radio: Martine Clerc
Adaptation web: ld