Sabyl Ghoussoub remporte le Goncourt des lycéens grâce à "Beyrouth-sur-Seine"

Après plus de deux mois de lecture assidue des quinze ouvrages sélectionnés, le jury de la 35e édition du Goncourt des lycéens a rendu son verdict, ce jeudi, lors d'ultimes délibérations.

A l'issue de deux tours de scrutin, le prestigieux prix a couronné par 7 voix Sabyl Ghoussoub, contre 5 pour le philosophe Nathan Devers et son livre "Les liens artificiels" (éd. Albin Michel).

Un hommage à ses parents

"Le mauvais lycéen que j'étais devrait remercier les merveilleux lycéens que vous êtes. Ce prix est un énorme honneur", a réagi par visioconférence Sabyl Ghoussoub peu après l'annonce du prix.

"Ce livre, c'est un hommage à mes parents, aux exilés de la guerre, je pense beaucoup aux vivants. C'est une belle histoire personnelle qui va bien au-delà de l'histoire de mes parents et je ne vous remercierai jamais assez pour ce choix", a-t-il ajouté.

Dans son deuxième roman, le journaliste de 34 ans propose une réflexion sur la famille et l'immigration, en questionnant ses parents venus s'installer en 1975 à Paris alors que la guerre va ravager leur pays.

La Suissesse Sarah Jollien-Fardel parmi les finalistes

Parmi les quatre derniers nominés figurait également Pascale Robert-Diard, chroniqueuse judiciaire au journal Le Monde et auteure de "La petite menteuse" (éd. L'Iconoclaste). Son livre raconte l'histoire d'une collégienne qui affronte les conséquences judiciaires de ses accusations de viol et d'agression sexuelle.

La journaliste suisse Sarah Jollien-Fardel, déjà lauréate du Goncourt de la Suisse et du Prix Fnac 2022, faisait également partie des papables avec son roman "Sa préférée" (éd. Sabine Wespieser). Un roman qui s'intéresse à l'attachement à une terre, aux violences intrafamiliales et à la difficulté de l'exil.

>> A lire : La violence domestique au coeur de "Sa préférée" de Sarah Jollien-Fardel

Petit frère du Goncourt

Le Goncourt des lycéens se déroule chaque année de septembre à novembre et permet à quelque 2'000 élèves des lycées français de découvrir la littérature contemporaine et de susciter le goût de la lecture. Très prescripteur en termes de ventes, le choix du jury est l'occasion pour les lycéens et lycéennes de proposer leur regard sur les romans de la rentrée.

L'an dernier, le Goncourt des lycéens avait été attribué à Clara Dupont-Monod pour "S'adapter" (éd. Stock), un roman sur le handicap, également lauréat du prix Femina 2021.

ats/afp/sc