Ce numéro spécial, pour les 77 ans des éditions Le Lombard, comptera "près de 400 pages de cours récits créés spécialement pour célébrer l'histoire de ce périodique", par quelque 80 auteurs. Mais il n'aura pas de suite pour le moment, Le Lombard ne reconstituant pas de rédaction dédiée à une relance du magazine.
Cet éditeur appartient à Média Participations, un autre groupe que celui qui publie les albums de Tintin, à savoir Casterman, filiale de Madrigall.
Le nom et la figure de Tintin sont la propriété d'une société détenue par les ayants droit de son créateur Hergé, Tintinimaginatio (anciennement Moulinsart SA). Ces ayants droit, et en particulier le Britannique Nick Rodwell, mari de la veuve d'Hergé Fanny Vlamynck, ont donné leur accord pour ce numéro exceptionnel.
"J'ai obtenu un accueil curieux et intéressé de la part de Nick Rodwell. À peine trente minutes auront suffi à le décider", a expliqué au quotidien Le Figaro le directeur éditorial du Lombard, Gauthier Van Meerbeeck.
Une politique très stricte
Toutefois, le contenu du numéro spécial illustre la politique très stricte de Tintinimaginatio concernant les personnages de Tintin: ils ne doivent être dessinés par personne d'autre que par Hergé.
Connaissant autrefois des tirages en centaines de milliers d'exemplaires, la presse BD subit aujourd'hui, comme le reste de la presse magazine, les effets des changements d'habitude des lecteurs, avec des ventes en kiosque minimes et une base d'abonnés difficile à élargir.
L'hebdomadaire Tintin, lancé en 1946, en avait fait les frais en 1988. La concurrence avec un rival lancé par Moulinsart SA, "Tintin reporter", avait alors précipité la disparition des deux titres.
Après une compilation du meilleur de la version belge du journal en 2016, Le Lombard publiera, également en septembre, un tome 2 avec près de 800 pages tirées des archives de la version française de l'hebdomadaire.
ats/iar