Cinq jours durant, plus de 70 auteurs ont échangé avec un public "enthousiaste", ont indiqué des organisateurs satisfaits du bilan, eux qui tablaient sur 2000 à 2500 visiteurs, soit la fréquentation de la première édition en octobre 2021. La manifestation a grandi et basculé du côté festivalier, tout en se professionnalisant.
"C’est la preuve que le modèle du festival est celui qui va dans la bonne direction. Je suis comblé par le nombre d’événements complets et très fier de mon équipe d’organisation qui a été parfaite", a relevé Matthieu Corpataux, le directeur de Textures, cité dans le communiqué diffusé dimanche.
Diversité littéraire
La hausse de la fréquentation atteste donc de l’ampleur prise par un festival "soucieux de donner voix à la diversité littéraire suisse et au-delà". "Multilingue, ambitieuse et engagée", la programmation a réservé de "très belles rencontres". Par ailleurs, 200 élèves ont participé aux programmes de médiation scolaire.
La manifestation s’est déroulée dans six lieux de Fribourg. La soirée dédiée aux Prix suisses de littérature a permis d’entendre en primeur les voix de la poétesse romanche Leta Semadeni, de l’autrice tessinoise Prisca Agustoni et de l’écrivaine vaudoise Fanny Desarzens.
Attentif à la diversité des formes littéraires contemporaines, Textures a fait la part belle à l’écriture au cinéma, avec la projection commentée de "La Ligne" de la réalisatrice Ursula Meier par son scénariste Antoine Jaccoud. Ce dernier a participé également à une table ronde sur le métier de scénariste.
Une troisième édition confirmée
Nouveaux lieux investis par Textures, les scènes du Fri-Son et du Nouveau Monde ont attiré de nombreux spectateurs. Né des cendres du Salon du livre romand, recentré autour de sa programmation et des artistes invités, Textures a en outre permis de découvrir plusieurs voix émergentes.
"J'ai souhaité transformer le Salon du livre romand en festival et mettre les artistes au coeur de cette manifestation. L'idée était vraiment de créer des événements, des rencontres artistiques culturelles fortes sur scène et aussi d'explorer la diversité des littératures et des formes d'écriture", a expliqué Matthieu Corpataux dans le cadre de l'émission "Quartier Livre" qui s'est tenue dimanche en direct de la manifestation.
Le festival a également mis en lumière les enjeux de la traduction, les nouveaux territoires de la BD ainsi que les écritures de la migration avec l’écrivain ivoirien Gauz. Le comité de l’association Textures a confirmé l’organisation d’une troisième édition. Les dates seront communiquées ultérieurement.
mh avec ats