Femme de lettres, journaliste pendant 35 ans au Monde, Claude Sarraute a aussi été un pilier des émissions de Laurent Ruquier à la télévision et des "Grosses têtes" à la radio. Pour beaucoup de téléspectateurs et téléspectatrices, elle restera la mamie indigne, faussement ingénue, qui imposait son sens du burlesque sur les plateaux.
Elle "a su être une femme libre, une journaliste indépendante et marier le sérieux du journal Le Monde à la fantaisie des Grosses Têtes. C'était une amie comme on en souhaite à chacun. Tout l'amusait et elle était curieuse de tout. Jusqu'à ses derniers jours, elle a été journaliste en observant même sa fin de vie. Journaliste d'elle-même, jusqu'au bout", a salué Laurent Ruquier, dans une déclaration transmise à l'AFP.
Née le 24 juillet 1927 à Paris, Claude Sarraute était la fille aînée de l'une des grandes écrivaines du 20e siècle, Nathalie Sarraute (1900-1999), et de l'avocat Raymond Sarraute. Elle a longtemps été mariée au philosophe, essayiste et journaliste, l'académicien Jean-François Revel, mort en 2006.
Des romans en forme de "clowneries"
Claude Sarraute a écrit plusieurs romans ("Allô, Lolotte, c'est Coco", "Ah! l'amour, toujours l'amour", "Sarraute, la nana de l'année", "Papa qui?", "Dis, est-ce que tu m'aimes?", "Dis voir, Maminette..." ou "Belle belle belle"...), qu'elle qualifiait malicieusement de "clowneries".
Elle était la mère du journaliste sportif Martin Tzara et du haut fonctionnaire Nicolas Revel, à la tête de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP).
afp/olhor