A côté des grands prix littéraires français comme le Goncourt ou le Femina, il y a de plus petits prix. En Suisse romande, la liste est longue: Michel-Dentan, Eugène-Rambert, Georges-Nicole, Grand Prix C.F. Ramuz.
Une seconde vie pour le roman primé
Mais à quoi servent-ils? Un prix est une reconnaissance, de ses pairs, des spécialistes ou du public. Un prix s'accompagne souvent d'un chèque ou d'une bourse. Par exemple, Thomas Sandoz a été invité à résider un mois à Paris tous frais payés après avoir obtenu le prix Lilly Ronchetti de l'Association des Autrices et Auteurs de Suisse (AdS). Une invitation qui offre un moment privilégié pour se consacrer à son prochain roman.
Un prix conforte aussi la position de l'écrivain par rapport à son éditeur. Quant au prix Georges-Nicole qui distingue un manuscrit, c'est la promesse d'être publié. Enfin, c'est aussi l'occasion pour le libraire et les médias de mettre l'œuvre en avant, de lui offrir une seconde vie.
as/hof
"Mourir et puis sauter de son cheval", un fait divers mystérieux
Londres 1945. Sonia Araquistain, une peintre d'origine espagnole de 23 ans, se jette nue du haut d'un immeuble et trouve la mort sur les pavés du quartier de Bayswater. Le fait divers est relaté par la presse anglaise en septembre 1945, mais le mystère de la vie et de la mort de cette fille d'ambassadeur espagnol demeure entier.
David Bosc le reconnaît, de la vraie Sonia Araquistáin il ne sait presque rien. Raison de plus pour l'inventer et offrir au lecteur un journal intime dans lequel Sonia Araquistain observe sa propre métamorphose, ses pensées éclatées et considérations sur le langage au milieu des débris londoniens qui crissent sous ses pas.
David Bosc, un auteur déjà primé
Outre le Prix Michel-Dentan, David Bosc, 43 ans, a déjà reçu de nombreux prix. Son roman "La claire fontaine" a été couronné par le Prix Marcel-Aymé 2013, le Prix Thyde Monnier de la SGDL (la Société des gens de lettres de France) et par le Prix suisse de littérature 2014.
Un roman qui lui aussi valu de figurer sur la liste du Goncourt, du Prix Décembre, du Grand Prix Jean-Giono et le Prix Valery-Larbaud. L'auteur y évoquait les dernières années de Gustave Courbet, période de toutes les outrances vitales lors d'un séjour passé en exil à proximité du Léman. David Bosc a aussi reçu la première bourse de la Ville de Lausanne.
David Bosc a passé ses premières années dans le sud de la France, où il a accompli ses études. Il a vécu quelque temps à Varsovie avant de s'installer sur les rives du Léman. C'est à Lausanne qu'il exerce son activité d'éditeur au sein de la maison Noir sur Blanc.