"Je n'aime pas les animaux. Je les respecte, tout simplement." C’est par ces mots que s'ouvre "Antispéciste", le volumineux essai d'Aymeric Caron autour de son combat contre l'exploitation animale sous toutes ses formes, de la production de viande aux cirques et autres zoos, en passant par le cuir, la fourrure et les animaux de compagnie. Une position morale que le journaliste et chroniqueur français considère aujourd'hui comme la cause la plus révolutionnaire possible.
L'antispécisme est la seule cause aujourd'hui qui propose de revoir complètement notre mode de pensée.
L’humain, un être supérieur?
"Le spécisme, c’est considérer l’espèce humaine comme supérieure aux autres espèces animales. Et donc que cela nous permettrait de maltraiter ces autres espèces, parce que leur douleur ou leur souffrance n’auraient aucune importance, alors que la même souffrance serait inacceptable pour un être humain", explique Aymeric Caron.
Penser comme un antispéciste implique donc de revoir complétement le mode de pensée et de fonctionner des êtres humains, selon lui. "Le véganisme bouscule les habitudes, le véganisme remet en question nos modes de vie occidentaux et c’est extrêmement dérangeant", précise-t-il.
"Pas de réelle conscience"
Dans "Antispéciste", Aymeric Caron propose une réflexion économique et philosophique contre le spécisme. Pour autant, il ne désapprouve pas les actions des défenseurs des animaux, comme la diffusion des nombreuses vidéos dénonçant la cruauté à l'oeuvre dans certains abattoirs.
Pour le journaliste français, "si beaucoup de gens continuent à manger de la viande, c'est tout simplement parce qu'ils n’ont pas réellement conscience de ce qui se passe".
Christophe Schenk/mo