Dans "Les lueurs", récit en forme d'anamnèse, un terme grec signifiant l'évocation du passé et qui symbolise en médecine l'histoire de la maladie, Matthieu Mégevand revient sur les moments douloureux de sa maladie, depuis l'annonce de son cancer jusqu'à la guérison en passant par les quatre mois de chimiothérapie.
Un travail de mémoire
S'il a attendu aussi longtemps pour écrire cette histoire, c'était pour éviter de "tomber dans le témoignage ou le pathos" dû au manque de distance. Après cette longue période d'attente, le processus de la mémoire a pu se mettre en place et a permis à l'écrivain suisse de se demander ce qu'il restait, dix ans après, d'une expérience aussi traumatisante.
C'est les méandres de la mémoire que j'ai voulu explorer
Le choix du titre
L'écrivain a choisi de nommer son récit "Les lueurs" pour symboliser à la fois toutes les bribes de mémoire qui étaient dans son esprit et qu'il a recomposées pour écrire son livre, mais également toutes ces lueurs qui, au milieu des moments très noirs de sa maladie, sont restées étincelantes.
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"Ce qu'il reste des mots", l'écrivain genevois Matthieu Mégevand s'interroge sur le drame de Sierre qui avait fait 28 morts, dont 22 enfants, le 13 mars 2012.