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"Petit pays" de Gaël Faye, un roman pour sauver de l'oubli la beauté du Burundi

Gaël Faye a reçu le prix du roman Fnac pour "Petit pays". [Grasset - JF Paga]
Gaël Faye publie "Petit pays" / L'invité du 12h30 / 12 min. / le 21 septembre 2016
Il est la révélation de la rentrée littéraire. Rappeur, auteur, compositeur, après un album intitulé "Pili pili sur un croissant au beurre", il y a 3 ans, Gaël Faye revient en tant qu'écrivain avec son premier roman "Petit pays".

"Petit pays" (Ed. Grasset) a déjà reçu le prix Fnac du roman et il figure déjà dans les premières sélections d'autres prix littéraires, le Goncourt notamment. "Petit pays", c'est le Burundi, pays de naissance de son auteur Gaël Faye.

Des récompenses et des critiques dithyrambiques accompagnent la sortie de ce premier livre qui permet aussi à son auteur de faire connaître ce petit pays qu'est le Burundi, ainsi que son histoire.

Soigner les douleurs de l'exil à travers l'écriture

Premier roman donc pour Gaël Faye qui raconte un quotidien paisible, une enfance douce qui vont se disloquer en même temps que ce "petit pays" d'Afrique brutalement malmené par l'Histoire. Gabriel, le narrateur, voit ses parents se séparer, puis la guerre civile se profiler, suivie du drame rwandais.

Si les projets musicaux du rappeur lui avaient donné la chance de retourner en musique sur son histoire, le roman lui a véritablement permis de déployer l'histoire, de travailler la fiction et de développer des personnages, dont Gabriel, double littéraire de l'écrivain.

J'écris mes chansons à la première personne, c'était plus facile également d'avoir un narrateur en "Je" qui traverse des choses que moi-même j'ai pu expérimenter. C'était un cadre plus rassurant.

Gaël Faye

Comme Gaël Faye, Gabriel est métis, de mère rwandaise tutsi, de père français. Comme l'auteur, Gabriel est né au Burundi et a dû quitter précipitamment le pays à cause du génocide, dans les années 90.

Un roman pour ressusciter le bonheur

Avec "Petit pays", Gaël Faye propose de réveiller un monde qui a existé, mais qui n'est plus que dans certaines mémoires. Le but de l'auteur n'est pas de raconter la guerre, mais de ressusciter les petits bonheurs et les souvenirs d'avant la guerre, d'avant les violences, montrer la beauté du Burundi plutôt que les horreurs de la guerre.

Pour Gaël Faye, "les émerveillements sont aussi importants que les drames" et c'est ce qu'il souhaite montrer dans son livre.

kv/ld

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