Cette année, le Salon du livre de Genève a lancé trois nouveaux événements littéraires: un festival du livre romantique à Chillon, un autre à Sion et Lausa'Noir, festival dédié au polar. Toutes ces manifestations sont coorganisées et subventionnées par les autorités communales ou cantonales.
Elles viennent s'ajouter à d'autres manifestations indépendantes, comme cette première édition du festival consacré à la littérature américaine à Oron, ou le nouveau festival jeune public de la Broye à Payerne.
Les organisateurs sont enthousiastes face à ce foisonnement. Tous ces festivals offrent une belle visibilité aux livres mais aussi aux auteurs et à leurs éditeurs. Les jeunes auteurs sont d'ailleurs de plus en plus habitués à l'exercice et à cette exigence de visibilité.
Des critiques se font entendre
L'exercice aurait cependant ses limites. Certains auteurs avouent qu'il devient difficile de répondre à cette frénésie événementielle autour de la littérature et certains libraires confessent qu'ils n'arrivent plus à suivre le nombre de rendez-vous, et estiment que trop de médiatisation tue le livre.
Du côté des éditeurs, on tient le même discours. Chez Zoé, par exemple, on salue la démarche et on se dit prêt à jouer le jeu de la mise en scène des auteurs, tout en admettant un risque de "surenchère".
Sophie Iselin/aq