"Le Petit Prince" se lit désormais en dialecte haut-valaisan. A la base du projet, Jean-Marc Probst, un collectionneur passionné qui consacre à la nouvelle de Saint-Exupéry une pièce entière de son appartement. Dans son impressionnante bibliothèque, un livre exceptionnel en allemand entièrement écrit à la main, ainsi qu'un exemplaire appartenant à Che Guevara.
Jean-Marc Probst reçoit son premier exemplaire à 15 ans pendant ses études en internat. Il commence véritablement sa collection en découvrant une édition japonaise rare, lors d’un voyage à Tokyo. Aujourd’hui, il possède plus de 4000 éditions en 318 langues, la plus grande collection du monde.
Faire vivre les dialectes suisses
Pour pouvoir diffuser les messages poétiques du petit prince, il finance des traductions avec, comme principal objectif, l'envie de faire vivre des langues en voie d’extinction.
La dernière pièce de la collection, c’est à Marie-Louise Goumaz (92 ans) que Jean-Marc Probst la doit. Il s'agit d'une traduction en patois vaudois.
C'est un livre difficile à traduire. Parce qu'il y a beaucoup de choses qui sont sous-entendues, que l'on aimerait pouvoir rendre et faire comprendre. Je suis pas fière de rien (rires). Je suis contente parce que je me dis que tout ce que je peux faire pour le patois, c'est une pierre qu'on met à l'édifice.
Grâce à ces traductions, "Le Petit Prince" devient un trait d’union entre différentes cultures.
Céline Brichet/mcc