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L'auteure dissidente Pinar Selek, symbole dʹune Turquie qui résiste

Pinar Selek, socilogue et militante turque en 2014. [AFP - Frédérick Florin]
Pinar Selek: symbole dʹune Turquie qui résiste / Sous les pavés / 56 min. / le 12 mars 2017
Ecrivaine, sociologue et militante turque, réfugiée en France depuis 2011, Pinar Selek encourt dans son pays la réclusion criminelle à perpétuité. Présente à Genève, elle est membre du jury du FIFDH. .

La Turquie, un immense pays aux portes de l'Europe qui fait de plus en plus  la une de nos journaux. Huit mois après le putsch raté, la Turquie poursuit sa dérive autoritaire, ses purges massives au sein de lʹarmée et des fonctionnaires et ses persécutions contre les journalistes, les opposants politiques et les minorités.

Mais les persécutions concernent aussi les ressortissants établis à lʹétranger, à travers des harcèlements judiciaires sans fin. La sociologue et militante antimilitariste et féministe Pinar Selek, réfugiée en France, est au cœur dʹun véritable roman judiciaire qui dure depuis 19 ans.

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Accusée dʹattentat terroriste, acquittée à quatre reprises, la voici de nouveau menacée depuis le 25 janvier, suite à l'avis du procureur de la Cour de cassation qui a à nouveau requis une condamnation à perpétuité pour "terrorisme" contre l’opposante née en 1971.

Pinar Selek est de passage à Genève comme membre du jury du FIFDH (Festival du film et forum international sur les droits humains).
Elle est lʹauteure de plusieurs livres en français dont "Loin de chez moi… mais jusquʹoù?" et son dernier "Parce quʹils sont Arméniens", sur le silence de la Turquie sur le génocide arménien.

Laurence Difélix/mcc

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Pinar Selek, une militante

Accusée d'avoir participé à un attentat, les démêlés de Pinar Selek avec la justice turque remonte donc à 1998, avant l'arrivée au pouvoir de Recep Tayyip Erdogan. A l'époque jeune chercheuse, elle a été accusée d'être impliquée dans une explosion ayant fait sept mort sur la base des aveux d'un jeune témoin qui s'est ensuite rétracté.

Selon Mme Selek, elle a été emprisonnée et torturée deux ans et demi. Le dossier aurait été monté de toutes pièces pour la punir de son refus de divulguer les noms de militants kurdes interrogés pour une recherche universitaire sur le mouvement du PKK et de son refus de renoncer à publier son enquête, après d'autres travaux menés sur les maisons closes ou les transsexuels, selon nos confrères de France Télévision.