Le romancier vaudois Antoine Jaquier enchaîne les succès en décrivant des univers très sombres. Il a déjà publié un texte sur la scène de la drogue, puis un roman qui a été comparé à l'histoire du sadique de Romont. Son troisième ouvrage, "Légère et court-vêtue", sort le 19 avril aux éditions de La Grande Ourse.
Génération Y
Mélodie, l’héroïne du roman, est parisienne. Passionnée de mode, elle vit de revenus générés par ses vidéos sur Youtube. Elle fait partie de la génération Y, soit les 15 à 30 ans, qui est devenue adulte d’un seul coup le 13 novembre 2015 lors des attentats à Paris. Alors, comment rester légère dans ces conditions?
La marginalité
Dans ce roman, on côtoie aussi le monde de la nuit, de la prostitution, l’enfer du jeu et la mafia. Un contraste avec la légèreté de l'héroïne Mélodie. Antoine Jaquier avait traité l’enfer de la toxicomanie dans "Ils sont tous morts" et d'un tueur pédophile dans "Avec les chiens". Il porte un intérêt pour la marginalité qui s'explique certainement par ses vingt ans d’expérience en tant que travailleur social dans la région lausannoise.
Philippe Djian
Enfin l'auteur Philippe Djian, qui est le mentor d’Antoine Jaquier, est aussi présent en filigrane dans ce roman. L'écrivain vaudois apprécie son style et cherche, tout comme l'auteur français, à utiliser son époque pour écrire ses livres.
On conseille la lecture de "Légère et court-vêtue" pour le style, pour le propos, pour la force et pour le plaisir. Mais attention, comme pour ses précédents romans, l’auteur n’y va pas de main morte. Il vous prend et vous retourne comme une crêpe.
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