Journaliste, avocate, enseignante, soldate, les onze femmes présentées dans cet ouvrage écrit par la directrice générale d'Amnesty International Suisse sont des militantes remarquables et pas toujours remarquées. Leila Arikarami par exemple, avocate iranienne qui a longtemps travaillé dans l'ombre de Shirin Ebadi, prix Nobel de la Paix, ou China Keitetsi, devenue porte-parole des enfants soldats dans le monde entier après être passée par les pires expériences de guerre et de sévices.
Violences domestiques, viol utilisé comme arme de guerre, tout démontre que les droits des femmes sont systématiquement bafoués et que les droits acquis ne le sont jamais définitivement. En Colombie par exemple, où Manon Schick a passé toute une année comme volontaire, les militantes pour la paix entonnent cette chanson de Mercedes Sosa, "Solo le pido a Dios".
Manon Schick, son engagement et son militantisme
De petites victoires en avancées modestes, les onze femmes du livre de Manon Schick ont un point commun, elles ne baissent jamais les bras. Même après de longs séjours en prison, elles reprennent la lutte, souvent au péril de leur vie, au prix de l'exil ou de l'éclatement de leur famille.
En s'interrogeant sur ce qui motive ces femmes exceptionnelles, Manon Schick nous parle aussi d'elle et de son engagement, des événements qui ont, de son enfance à son adolescence, forgé son militantisme inébranlable. Et à l'arrivée, ce sont donc bien douze portraits de femmes qui s'engagent qui nous sont offerts. Douze femmes remarquables.
Pour la bande-son, Mercedes Sosa, Mala Mujer, une salsa très populaire en Colombie, Emmanuel Jal, musicien et ancien enfant soldat sud-soudanais, Madonna et puis cette chanson dont Manon Schick a acheté les 45 tours lorsqu'elle avait dix ans, persuadée ainsi de sauver un enfant éthiopien: "We are the World" de USA for Africa, l'une des chansons croisées au fil des pages de "Mes héroïnes, des femmes qui s'engagent", l'essai de Manon Schick publié aux éditions Favre.
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Pascal Schouwey/ld