Enlevée à l'âge de 7 ans environ dans son village du Darfour par des négriers musulmans, Bakhita, née en 1869, va connaître l'esclavage et toutes les horreurs qui vont avec: faim, peur, humiliation et torture. Vers l'âge de 14 ans, sa vie change lorsqu'elle est rachetée par le consul d'Italie et part vivre à Venise. Elle est alors baptisée et affranchie et décide de devenir religieuse. Elle voue ensuite sa vie aux enfants pauvres jusqu'à son décès en 1947. En 2000, elle est canonisée par le pape Jean-Paul II.
Bouleversée par le parcours de Bakhita
L'écrivaine française Véronique Olmi découvre l'histoire de Bakhita à travers une petite biographie qu'elle lit dans une église à Langeais en France. Elle est bouleversée en apprenant que cette femme au parcours hors du commun ne s'était jamais souvenue de son vrai prénom; Bakhita étant le nom que les négriers lui avaient donné après son enlèvement.
Des petites Bakhita, il y en a partout dans le monde encore aujourd'hui
En outre, l'instinct de survie et la complexité de cette femme ont éveillé la curiosité et l'admiration de l'auteure. Même lorsqu'elle était religieuse, Bakhita est restée toute sa vie dans la lutte et dans le questionnement. Et pourtant, elle se tournait toujours vers ce qu'elle pouvait trouver de beau dans le monde et dans les autres.
Même si Véronique Olmi s'est beaucoup documentée sur l'esclavagisme au Darfour au XIXe siècle et sur le quotidien des religieuses en Italie du début du XXe, son livre publié aux éditions Albin Michel n'est pas une biographie, mais une histoire romancée de la vie de Bakhita.
aq