Amélie Nothomb est une habituée des rentrées littéraires depuis 1992. Elle sera présente vendredi au Livre sur les quais à Morges pour présenter son nouveau roman, "Frappe-toi le coeur".
Dans le 12h30 de la RTS, elle évoque l'héroïne de son livre, Marie, une femme atteinte de "jalousie passive (...) une jalousie faussement innocente. Pour se sentir exister, elle a besoin du regard d'autrui. Elle n'éprouve du plaisir qu'à être jalousée".
"La jalousie est le pire des sentiments car il n'a aucune contrepartie positive ni aucune explication", estime Amélie Nothomb.
Dans 99% des cas, la jalousie apparaît dans des situations illégitimes.
"L'amour obligatoire, ça n'existe pas"
L'auteure belge explique que son ouvrage traite en particulier de la jalousie qu'une mère peut éprouver pour son enfant. "C'est un thème très peu traité en littérature, mais j'ai beaucoup d'amies qui ont vécu cet enfer", raconte-t-elle.
Elle évoque alors sa propre enfance, qu'elle qualifie d'heureuse. "Ma mère m'a dit, 'l'amour obligatoire, ça n'existe pas'. C'est une vérité vache, difficile à avaler... mais c'était un énorme service qu'elle m'a rendu", estime-t-elle.
Interrogée sur la dimension psychologique de ses romans, Amélie Nothomb nuance. "Suis-je une grande psychologue? Permettez-moi d'en rire!", s'amuse-t-elle.
Propos recueillis par Natacha Van Cutsem
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jvia