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Bilan positif pour la nouvelle formule du Livre sur les quais à Morges (VD)

L'édition 2017 du Livre sur les quais a attiré 40'000 visiteurs. [RTS]
L'édition 2017 du Livre sur les quais a attiré 40'000 visiteurs. - [RTS]
Les organisateurs tirent un bilan positif du Livre sur les Quais, nouvelle formule. Pour sa 8e édition, la manifestation a tenté d'améliorer l'accueil des visiteurs et d'augmenter les rentrées de la billetterie.

A Morges, au début septembre, la fête au livre est toujours belle. Toujours près de 40’000 visiteurs (un score très stable), toujours de bons auteurs (tels Sorj Chalandon, Yves Bichet, Anne Nivat, ou Patrick Deville), des stars (Marc Levy, Amélie Nothomb, ou Eric Emmanuel Schmitt), des parutions récentes, et même des primo-romanciers.

>> A écouter :

Couverture de "Frappe-toi le cœur" dʹAmélie Nothomb, chez Albin Michel. [Albin Michel]Albin Michel
Littérature: "Frappe-toi le cœur" dʹAmélie Nothomb, chez Albin Michel / Culture au point / 6 min. / le 1 septembre 2017

Cette année, le Livre sur les quais a choisi d’inviter moins d'auteurs: 280 contre 350 en 2016, pour éviter la surdose (lire encadré). Et pour les répartir, des tentes distinctes, par thèmes, sur les quais et autour du château de Morges: Littérature, Essais, Jeunesse, tente du Goût et même Grands débats.

Les dédicaces ont été réparties sous quatre tentes pour éviter la cohue. [RTS]
Les dédicaces ont été réparties sous quatre tentes pour éviter la cohue. [RTS]

Cette dispersion ne flattait pourtant pas toujours la sélection des auteurs retenus (aux tentes du goût et des essais, le choix semblait un peu pauvret). La catégorie "essai" semblait parfois un rien usurpée pour des livres de bien-être ou de découverte, qui côtoyaient les vrais essais et enquêtes.

Et dans la tente littérature, on retrouvait toujours les longues files devant les stands des auteurs en vue, faisant de l’ombre à leurs voisins moins cotés.

Des rencontres payantes

Alors oui, le public a mieux déambulé sur les quais de Morges. Oui, il a visité au passage les stands des marchands et restaurateurs locaux. Mais il était un peu perdu et n’a pas bien joué le jeu des rencontres payantes, habitué qu’il était de tout savourer gratuitement.

>> A lire aussi : Clin d'œil critique des "Autrices et auteurs de Suisse" au salon Le livre sur les quais

Dès lors, la professionnalisation de la manifestation, passant par un organisateur d’événement, était sans doute indispensable d'un point de vue logistique. Mais elle a encore du pain sur la planche et devra choisir son style. Réellement plus professionnel et plus sélectif; ou retournant à l’esprit plus dense, serré, un rien fourre-tout qui faisait le charme des éditions précédentes.

Martine Béguin/ats/kkub

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Année de transition

Pour le Livre sur les quais, cette huitième édition est une année de transition. Pour atteindre des finances équilibrées, la manifestation s'est adjoint les services de Grand Chelem Event - organisateur du Bol d'Or ou de l'Open de Gstaad.

Si environ la moitié de la programmation restait gratuite, un pass journalier à 15 francs a été introduit pour assister aux rencontres et aux tables rondes. Cette nouveauté a paru "peu claire au public" et ne semble pas avoir rencontré le succès espéré.

Moins d'engorgement

Autres points positifs: les dédicaces réparties sous quatre tentes (grande tente, jeunesse, goût et essais) au lieu d'une, ainsi que le nombre d'auteurs limités à 280, ce qui a réduit l'engorgement lors des dédicaces. De nombreux éditeurs, auteurs et attachés de presse ont salué cette restructuration, notent les organisateurs.