Le marathon pour désigner le lauréat du Prix Nobel de littérature commence au mois de janvier. On ouvre les portes et les fenêtres, on lance des appels à des écrivains, d'anciens Nobel encore au bout de leur plume, des signaux de fumée à des profs de littératures, on pousse du coude des institutions pour leur demander de désigner leur candidat au prix de l'année.
Le Comité Nobel secoue tout ça, réfléchit, infléchit, sélectionne et élabore une première liste.
Avant les premières fleurs du printemps, elle contient entre 250 et 300 noms. En avril, on sélectionne 25 candidats majeurs. Le Nobel tient au consensus et la liste doit être approuvée par l'ensemble de l'Académie.
La dernière ligne droite
En littérature, une ligne n'est jamais très droite, sinon, ce serait de la comptabilité. Mais c'est vrai qu'avant l'été, il ne reste plus que 5 auteurs. Les 18 membres du jury doivent alors lire l'intégralité de l'oeuvre des papables dans la chaleur de l'été. Jusqu'à l'annonce qui sera faite le jeudi 5 octobre à 13 heures, le mystère reste entier.
Sara Danius, la cheffe d'orchestre du Nobel de Littérature depuis 2015, a rappelé les fondamentaux: dans le testament d'Alfred Nobel, il est précisé que le Prix de littérature doit être attribué à un auteur qui a accompli une oeuvre dans un esprit idéaliste.
Pierre Crevoisier/mcc
>> A lire aussi : Le prix Nobel de littérature attribué au Britannique Kazuo Ishiguro