Décès de la romancière américaine de science-fiction Ursula K. Le Guin
La romancière américaine Ursula K. Le Guin, est décédée lundi à l'âge de 88 ans. Anthropologue de formation, comme son père Alfred Louis Kroeber, un ethnologue connu pour ses travaux sur les Amérindiens, elle est certainement la femme la plus célèbre de la science-fiction, un genre qu'elle a toujours refusé de considérer comme mineur.
Après avoir étudié à l'Université de Columbia à New York, puis à Paris (où elle a rencontré son mari, l'historien français Charles Le Guin), Ursula K. Le Guin publie son premier roman, "Le monde de Rocannon" en 1966.
Ecrivain engagé
Le succès vient avec la publication en 1969 de son roman "La main gauche de la nuit" qui reçoit de nombreux prix et est devenu depuis un des grands classiques de la science-fiction.
Elle a toujours soutenu les thèses de Murray Bookchin, militant écologiste libertaire américain (disparu en 2006), considéré aux Etats-Unis comme l'un des grands penseurs de la "nouvelle gauche" radicale.
afp/jvr
Écologiste avant l'heure
Bien avant que cela ne devienne un sujet dans l'air du temps, la romancière, née en 1929 en Californie et établie depuis la fin des années 1950 à Portland dans l'Oregon (nord-ouest des Etats-Unis), s'est beaucoup intéressée aux questions environnementales.
Certaines de ses oeuvres comme "Planète d'exil" ou "Le nom du monde est forêt" appartiennent au genre "écofiction" très en vogue depuis quelques années. Elle a abordé des questions comme le clonage dès la fin des années 1960 avec son roman "Neuf vies".