A 16 ans, étudiant au Collège Saint-Michel de Fribourg, ce fils d'ingénieur savait déjà qu'il voulait devenir écrivain. Mais il a d'abord fait un détour par la publicité, après des études avortées en philologie allemande à l'Université de Bâle.
Après des succès dans la pub, il écrit des reportages pour le magazine GEO, ainsi que des scénarii pour le cinéma et la télévision. Dès 1992 il tient une chronique dans la Weltwoche - publiée ensuite dans le magazine du Tages-Anzeiger - où il dissèque les manies du monde de l'économie.
Succès foudroyant
Martin Suter devient écrivain à part entière dès 1997. Son premier roman, "Small World", connaît un succès foudroyant. Suivent notamment "La face cachée de la Lune" et "Un ami parfait" ou la série "Allmen".
Au total, 14 romans sont parus. Neuf d'entre eux ont connu une vie cinématographique.
Martin Suter s'est aussi essayé au théâtre, et plus récemment à la chanson, écrivant des textes pour Stephan Eicher et l'opérette "Geri" avec ce dernier.
ats/gax
Littérature "triviale"?
Malgré les succès, la carrière de Martin Suter ne s'est pas déroulée sans accrocs. Les critiques, notamment à la NZZ, lui ont souvent reproché de faire de la littérature triviale. "Suter ne sait pas écrire", attaque l'hebdomadaire allemand Die Zeit en 2011. En France, les critiques lui ont au contraire souvent réservé un bon accueil.
Pour sa part, Martin Suter se définit comme un auteur de divertissement. "La langue d'un roman doit servir l'histoire de manière discrète", disait-il récemment lors du Festival du film de Soleure.
"Je n'ai pas de message", précise l'auteur. "Mes histoires débutent à la première page et se terminent à la dernière. Si elles fonctionnent, je suis content."