En apparence rien n’a changé. En 2018, le Japon semble fonctionner comme avant la catastrophe. Mais les blessures de Fukushima sont toujours ouvertes.
Le 11 mars 2011, un tremblement de terre de 9,0 sur l’échelle de Richter survenu au large des côtes de l’Île de Honshu, à 130 km à l’Est de la ville de Sendai, provoque un gigantesque tsunami sur la côte pacifique de la région du Tohoku.
Séisme et tsunami (à 90% responsable des pertes) engendrent de nombreux blessés, des destructions gigantesques, et provoquent un accident nucléaire de niveau 7 (le plus élevé) à la Centrale de Fukushima-Daiichi (sur la côte, à environ 60 km de la ville de Fukushima).
Sept ans après, en juin 2018, les 55 centrales nucléaires du Japon sont arrêtées. Le gouvernement a donné le feu vert en décembre dernier au redémarrage de deux centrales, puis de cinq, et le premier ministre Shinzo Abe aimerait relancer 42 réacteurs, tandis que l’opposition japonaise se mobilise pour sortir du nucléaire.
Le nucléaire divise le Japon comme jamais. Le démantèlement de Fukushima demandera à lui seul 40 ans de travaux et coûtera plus de 620 milliards d'euros.