Antara est "le meilleur choix pour un superhéros arabe", indique Moumen Helmi, auteur égyptien de cette BD illustrée par Ashraf Ghori, célèbre dessinateur indien. L'histoire de ce poète et guerrier mêle chevalerie, amours contrariées, racisme et courage.
La BD illustre, selon lui, les transformations de la personnalité d'Antara "qui a commencé sa vie en esclave, maltraité par sa tribu en raison de la couleur de sa peau et du statut de sa mère, pour devenir un héros" par la suite.
C'est la première fois que la maison d'édition Kalimat de Sharjah publie une bande dessinée, un genre assez nouveau dans le monde arabe.
Une histoire universelle
En dépit de son environnement local, l'histoire d'Antara "a un caractère universel", insiste M. Helmi: elle soulève la problématique du racisme.
La littérature et la musique se sont emparées du personnage d'Antara dès le Xe siècle dans le "Roman d'Antar". Il est aussi présent dans la symphonie n°2 de Rimski-Korsakov, ainsi que dans l'opéra "Antar" de Gabriel Dupont.
afp/aq