Ernest Ansermet, Wolfgang Sawallisch, Armin Jordan, Marek Janowski et Jonathan Nott: cinq figures de chefs d’orchestre, cinq personnalités et cinq styles.
Ils dirigent ou ont dirigé l’OSR durant un siècle, donnant une ligne programmatique, un style, une qualité à l’ensemble. Chaque musicien compte et participe de la réussite d’un orchestre mais le chef d’orchestre doit fédérer, motiver et surtout... diriger!
Du point de vue technique, c’est déjà tout un poème: le geste peut être musical et expressif, il n’est pas forcément précis et salutaire. Comme le racontent les musiciens, c’est parfois "chacun pour soi" et il est souvent prudent de regarder son voisin ou la partition plutôt que de faire confiance au chef. Même Ansermet, semble-t-il, avant une gestique très particulière que les novices ne comprenaient guère.
Sur le plan humain, c’est encore une autre histoire: des chefs autoritaires ou amicaux, directifs ou séducteurs, amis ou distants. Tel Armin Jordan, qui demeure "l’ami" des musiciens de l’OSR.
Armin, le chef tant aimé
Quittant l'Orchestre de Chambre de Lausanne pour l'OSR, Armin Jordan le biennois est arrivé en voisin, et en terrain connu. Sa double culture latine et germanique en fait le continuateur idéal d'Ansermet. Dans la lignée du "patron" fondateur, les douze ans passés à Genève par Armin Jordan ont laissé jusqu’à aujourd’hui une empreinte profonde au sein de l’orchestre.
Marek Janovski, le bâtisseur
Terrible en répétition, le musicien germano-polonais est intransigeant, perfectionniste. Les sept ans qu'il passe à la tête de l'OSR sont, pour l'orchestre, une leçon de rigueur et parfois de sévérité.
Témoins d’hier ou d’aujourd’hui, entre souvenirs et archives inédites, les musiciens racontent l’excitation des tournées, le quotidien dans les rangs, les tics et les qualités des chefs qui se sont succédé à la tête du Romand.
Des témoignages inédits complétés de documents d’archives, en son et en image sur un site dédié à l'occasion des 100 ans de l'OSR.
RTS Culture