De mercredi à vendredi, à l'initiative de la société Kalalumen, la cathédrale de Lausanne sera sublimée par 3'700 petites flammes. La petite messe solennelle de Rossini se glisse le temps de deux soirées à travers la mise en lumière de l'édifice gothique. Le climat s'en ressent, le spectateur-auditeur est forcément happé dans une ambiance sonore et lumineuse particulière. Les chanteurs et les musiciens aussi.
Grâce aux bougies, la vision est transformée et le climat complètement différent. Notre manière d'interpréter la musique s'en ressent.
Le spectateur quant à lui recherche de l'émotion, de l'intimité. Le guet de la cathédrale de Lausanne, Renato Häusler, est le concepteur de cet éclairage aux milliers de bougies. Fondateur de Kalalumen, il a fabriqué lui-même toutes les chandelles nécessaires à l'illumination du monument.
"Quand on propose quelque chose de calme, de ressourçant, d'apaisant, les gens sont attirés. Cela correspond à une certaine recherche de simplicité, de choses qui ont du sens", détaille-t-il.
Recherche de la vérité
L'attirance pour les événements qui utilisent les jeux de lumières, surtout naturelles, le chef d'orchestre et de choeur Julien Laloux l'explique par la recherche de vérité.
Et il ajoute que la frontière entre les sens devient plus ténue. On a alors la sensation de toucher la lumière, et la musique.
Pierre-Etienne Joye/mh
Cathédrale de Lausanne, deux soirées de concerts par un choeur créé uniquement pour l'occasion les 13 et 14 février et une nuit de visite nocturne le 15 février de 20h à 23h.