Le son que développe Organ Mug est tout sauf froid et robotique, même s'il est produit essentiellement par des machines. Organ Mug propose des dérives électroniques très atmosphériques, des plages habitées par sa voix.
Le timbre gracile du musicien lausannois plane sur ces dérives qui rappellent, de par leurs tessitures parfois presque liquides, certaines expérimentations solo de Thom York, le chanteur de Radiohead. Même fragilité, même volonté aussi d'animer les machines.
Le défi du live
Son album "Here and there" est un recueil de chansons issues de différents moments de sa vie. Des moments empreints d'influences diverses et de voyages dont Morgan Hug, alias Organ Mug, a teinté ses morceaux.
Avant, l'artiste se considérait plutôt comme un "rat de laboratoire" expérimentant des sons seul devant son ordinateur. Aujourd'hui, le challenge pour Organ Mug est de présenter son travail en live.
Un nouveau défi qui prend du temps, puisqu'il ne cherche pas à reproduire sur scène les sons de son disque, mais plutôt à transformer l'expérience en la réinterprétant. C'est cette expérience que pourra vivre le public de l'Alhambra à Genève puisque Organ Mug s'y produit ce soir, dans le cadre du Festival Antigel, en première partie des emblématiques expérimentateurs américains de Low.
Propos recueillis par Michel Masserey
Adaptation web: Lara Donnet
>> Organ Mug en concert au Festival Antigel, l'Alhambra, Genève, ve 15 février à 20h.