Le Festival international de l'orgue ancien de Valère, à Sion en Valais, fête cette année son 50 anniversaire. Mettre en évidence un instrument aussi exceptionnel que l'orgue est sans conteste une énorme chance. Mais c'est aussi une véritable gageure de proposer des programmes variés et intéressants, adaptés aux possibilités restreintes de l'instrument, en respectant son esthétique sonore et pouvant satisfaire le plus grand nombre d'auditeurs.
Construit entre 1430 et 1437, l'orgue de la basilique de Valère est donc confié pour quelques semaines à des musiciens de réputation mondiale, comme le virtuose italien Andrea Macinanti.
C'est un honneur, parce que pour tous les organistes du monde, cet orgue est considéré comme le père de tous les orgues.
Un instrument délicat
L'orgue est un instrument "délicat comme le corps humain", explique Andrea Macinanti. "Il faut être respectueux de ses temps de respiration. Il respire, il vit, donc l'organiste doit connaitre et comprendre le corps qui est en train de chanter et de parler".
Le festival est difficile à pérenniser. Pour Véronique Dubuis, directrice de l'événement, c'est grâce à l'orgue le plus ancien du monde que le public est au rendez-vous: "ça attire le monde, mais la musique d'orgue, c'est quand même assez difficile d'accès. Il faut trouver des programmations qui ne mettent pas que l'orgue en avant".
Demain, c'est le Français Frédéric Mayeur, organiste de la basilique du Sacré-Cœur de Nancy, qui donnera un concert. Il sera accompagné par Judith Pacquier, au cornet à bouquin, sous le titre "Les Traversées baroques".
Sujet radio: Yves Terrani/ld
Le Festival international de l'orgue ancien de Valère, Sion, jusqu'au 24 août.