Les Suisses romands, champions du monde de danse hip-hop
Le breakdance sera officiellement discipline olympique aux jeux de Paris en 2024. Avec trois champions du monde dont le jeune Keylan Dubuis, la Suisse brille dans cette discipline.
Après le skate, l'escalade et le surf à Tokyo, le breakdance fera son entrée officielle en tant que discipline olympique à Paris en 2024. L'occasion de revenir sur le parcours des danseurs romands qui se sont fait une place dans ce milieu très compétitif.
Le hip-hop helvétique se porte bien
Sébastien Boucher est danseur, chorégraphe, sélectionneur suisse de Juste Debout – le plus grand évènement de danses hip-hop au monde – et organisateur du festival Groove'N'Move. Très respecté dans le milieu, il tient à ce que la musique et la danse soient accessible au plus grand nombre: "Ce qui caractérise le hip-hop, c'est le métissage de cultures et de façons de penser. A la base, la musique était composée de samples: on samplait ce qu'on pouvait, comme on pouvait avec nos moyens. La danse hip-hop s'est construite de la même manière."
Cette danse s'est depuis démocratisée et compte de nombreuses sous-catégories, du breakdance au freestyle en passant par le new style.
>> A regarder: la série MOVES de Tataki, "Les danseurs hip-hop en Suisse" :
Plusieurs champions du monde en 2019
Cette année à Juste Debout, deux Suisses ont gagné en finale à Paris: le Veveysan Cédric Borgès alias Stalamuerte dans la catégorie hip-hop new style, et le Morgien Poppin'C alias Christian Triventi dans la catégorie popping.
A 5 ans, Keylan Dubuis est aussi champion du monde de danse hip-hop. Il a en effet gagné le trophée dans la compétition de l'organisation internationale de danse (IDO) à Brême en Allemagne mi-octobre, dans la catégorie des tout-petits en freestyle.
Un art de vivre
Le popping, c'est une danse qui se base sur des contractions et des relâchements musculaires en rythme avec la musique. Elle a été inventée par Boogaloo Sam du groupe funk Electric Boogaloos dans les années 70, presque en même temps que la musique hip-hop elle-même. "Boogaloo Sam a créé cette danse pour nous donner cette matière brute, afin qu'on puisse créer notre propre style", explique Christian Triventi, champion du monde. "La danse c'est un art. Je me réveille danse, je mange danse... Je m'instruis tout le temps, je regarde des vidéos… Je pense à cela H24."
Si Poppin'C exporte ses pas de danse aux quatre coins du globe, le petit Keylan devra encore attendre quelques années avant de parcourir le monde.
N. Defferrard/G. de Diesbach/ms
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