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Beethoven bénéficie d'une commémoration de rockstar en 2020

Portrait de Ludwig van Beethoven (1770 - 1827) par le peintre Francisco Fonollosa. [AFP - PrismaArchivo/Leemage]
Portrait de Ludwig van Beethoven (1770 - 1827) par le peintre Francisco Fonollosa. - [AFP - PrismaArchivo/Leemage]
Le compositeur allemand va connaître un hommage mondial qui débute ce 16 décembre 2019, à une année de son 250e anniversaire. Aperçu du phénomène Beethoven au seuil d’une commémoration sans précédent.

Plus de 1000 concerts rien qu’en Allemagne, des sites dédiés, une pléthore de festivals et de programmations spéciales, des créations, des intégrales et des marathons: le quart de millénaire qu’atteindra Ludwig Beethoven le 16 décembre 2020 est l’occasion d’une année de célébrations superlatives qui ne cesseront d’affirmer la dimension universelle du compositeur.

Bonn (sa ville natale qui le consacre désormais "superstar") et Vienne (où il vit de 1792 à sa mort en 1827) dessinent l’axe historique des festivités. Mais dans un environnement mondial et numérique, c’est la planète entière qui chantera l’"Ode à la joie", déchiffrera la "Sonate au clair de Lune" ou "Pour Élise", martèlera le po-po-po-pom de la "Symphonie No. 5" et défilera pour le climat aux sons de la "Symphonie Pastorale" (le 5 juin prochain)! Un projet d’intelligence artificielle est d’ailleurs au boulot pour compléter le catalogue: à partir de quelques mesures d’un cahier d'esquisse, un algorithme tente de composer la "Symphonie No. 10". Partition et concert livrés au mois d’avril.

Beethoven réunit tous les paradoxes

Pour les salles de concert et l’industrie discographique, l’anniversaire est une aubaine: Universal annonce un gros objet discographique de 175 heures de musique. Les Philharmonies de Paris, Berlin, New York, Tokyo ou Séoul sont très unanimes dans leurs affiches, à programmer tout ou partie du corpus du grand sourd. Le catalogue? 650 articles, en comptant toutes les bribes, dont une dizaine au moins est depuis 200 ans inscrit au top mondial des œuvres les plus connues et jouées.

Les sceptiques auront raison de dénoncer l’aspect mercantile et parfois peu original de cet anniversaire planétaire. Il n’en reste pas moins que le phénomène Beethoven demeure et rassemble: le grand public mélomane ne se lasse pas de ses 9 symphonies ou de ses 5 concertos pour piano, il est au programme de tous les étudiants en musique et reste un Everest instrumental pour tous les virtuoses. Sans oublier tous les compositeurs, de Schubert à Boulez, tous les styles musicaux, jazz, pop, etc., qui en sont redevables.

Beethoven réunit tous les paradoxes: tendre et colérique, humaniste et misanthrope, accessible et déroutant, sourd à 30 ans et incroyablement musicien: la figure du génie en somme.

Alexandre Barrelet/olhor

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Un marathon musical à l’initiative de la RTS et d’Arte

Réunis sous les caméras et micros de la RTS, trente étudiants aux études dans l’ensemble des Hautes écoles de musique de Suisse romande ont apporté une première pierre à l’édifice beethovenien: au Studio Ansermet de Genève, ils ont interprété plus de trois heures de musique issue de l’immense catalogue de musique de chambre du compositeur, privilégiant des œuvres encore méconnues (voir la vidéo de ce Marathon Beethoven en média principal).

Ce marathon musical s’insère dans le grand projet de la chaîne Arte, qui compte diffuser sur ses antennes l’intégrale de l’œuvre de Beethoven au fil de cette année anniversaire.