"C'est une première. Je ne l'avais jamais fait avant", confie le violoniste Renaud Capuçon, qui estime que ce contexte spécial n'empêchera et créera même "une communion avec le public, par radios et télévisions interposées".
Lui-même avoue être marqué par cette actualité: "Même s'il ne faut surtout pas tomber dans la psychose, je dois dire que j'en ai fait des cauchemars les premiers soirs. On n'a pas de réponses à ce stade alors qu'on est tellement habitué à tout programmer dans nos vies."
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"La musique est quelque chose de tellement universel que l'on prend position en jouant"
Le violoniste a déjà joué plusieurs fois dans un contexte marqué par l'actualité, après le 11-Septembre ou après l'incendie de Notre-Dame de Paris: "Nous, musiciens, nous n'avons pas d'armes. Nous avons seulement notre musique, notre instrument. La musique est quelque chose de tellement universel que l'on prend position en jouant."
Renaud Capuçon cite les exemples de "Menuhin qui jouait pour les soldats pendant la guerre, ou de Casals qui s'est servi de son violoncelle contre le franquisme", pour souligner que la musique entre toujours en résonance avec les événements du temps.
Au programme, les deux romances pour violon et orchestre de Beethoven, le Concertone KV 190 pour deux violons de Mozart et la Symphonie n° 7 en si mineur, D.759, "Inachevée" de Schubert.
La RTS diffusera ce concert en direct sur Espace 2 à 20h le 5 mars et sur RTS 2 à 22h10. Il sera également proposé aux autres chaînes de télévision membres de l'Union européenne de radio-télévision (UER).
Darius Rochebin/ebz