Malgré son jeune âge, à peine 30 ans, Félicien LiA a déjà une longue carrière derrière lui. Il est adolescent quand il monte pour la première fois sur scène avec le groupe Ska Nerfs. C'était au Café du Soleil, un lieu emblématique à Saignelégier.
Une décennie et 250 concerts plus tard, il boucle l'aventure du groupe pour se lancer en solo, sous le nom de LiA avant d'adopter celui de Félicien LiA. Au fil des années, son univers musical s'est affirmé, flirtant toujours plus avec le blues, la folk voire le funk. Et puis, surtout, sa voix s'est libérée de tics empruntés à ses anciens modèles issus de la chanson française. Moins de pathos et plus de profondeur caractérisent ses nouvelles productions.
Tics vocaux gommés
En 2018, Félicien LiA a publié "Des feux des fous", assurément son meilleur album à ce jour. Et Aujourd'hui, il y donne suite avec ses cinq nouvelles chansons qui confirment son talent d'écriture.
Le Genevois d'adoption y a trouvé sa voix. "J'avais une manière de chanter très chanson française avec mon précédent goût avec des mimétismes d'artistes que j'écoutais. (...) Au fil des années, mes goûts ont changé, évolué, mais ma manière de chanter restait identique même si les arrangements avaient changé. (...) C'est en travaillant notamment avec Robin Girod, de Cheptel Records, avec qui j'ai fait mon dernier album qui m'a fait remarquer ma manière de chanter et ses défauts qui pouvaient être améliorés", explique Félicien LiA à la RTS.
Michel Masserey/olhor
Félicien LiA, "Au bout des larmes" (Cheptel Records).