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Aux confins de la Cité, la pop déconfinée rêvée de Raphelson

Certains festivals de l'été se sont adaptés face à la crise sanitaire, à l'image de celui de la Cité à Lausanne.
Certains festivals de l'été se sont adaptés face à la crise sanitaire, à l'image de celui de la Cité à Lausanne. / 19h30 / 2 min. / le 8 juillet 2020
Depuis mardi, le Festival de la Cité se réinvente à l'ère du coronavirus via une trentaine de concerts et spectacles sous l'appellation Aux confins de la Cité. Mercredi soir, le chanteur romand Raphelson a offert une belle escapade pop avec vue sur le Léman.

Une petite scène à ciel ouvert au-dessus des vignes et du Léman. Mercredi soir, le Festival de la Cité rebaptisé Aux confins de la Cité a choisi un endroit aussi bucolique qu'idyllique au coeur de Lausanne pour l'un des trente concerts et spectacles qu'il propose cette semaine pour son rendez-vous repensé Covid-compatible.

Pour le chanteur Raphelson, comme pour le public limité à 300 spectateurs sur inscription qui a pris place sur la pelouse, l'heure d'un déconfinement des plus dépaysants a bel et bien sonné vers 20h30 sur cette colline du Languedoc, lieu tenu secret presque jusqu'à la dernière minute pour éviter les attroupements.

Pour son retour à la scène avec son récent troisième album "Fallen Idols", le Vaudois s'offre une belle escapade pop en compagnie de trois musiciens. Basse, guitares, mellotron, batterie et xylophone composent son répertoire à la mélancolie heureuse qui oscille entre morceaux enlevés et plages plus feutrées.

Les chansons de Raphelson, produites par le renommé producteur britannique John Parish (PJ Harvey, Eeels, 16 Horsepower, Arno ou Dominique A), trouvent rapidement grâce, au fil de la nuit tombante, par le biais d'une certaine orfèvrerie retranscrite minutieusement par quelques contrepoints de xylophones ou de sonorités analogiques.

Moment unique paradoxalement grâce au coronavirus

La voix de l'ex-membre du classieux quintette pop-rock Magicrays varie les tonalités pour dérouler son spleen ou ses apaisements. Alternant les mélodies radieuses ou tamisées, ses compositions d'ombres et de lumières se marient à merveille avec le décor naturel aux luminosités changeantes.

Entre le souvenir d'un baiser et son coeur brisé ("The Kiss") et une ardeur amoureuse retrouvée ("The Heart"), Raphelson décline habilement la palette sentimentale. Et quand en guise de premier rappel, il s'offre seul à la guitare électrique un détour du côté de "Devil Town" du défunt chanteur américain Daniel Johnston, il touche au coeur tout en rappelant les inspirations folk-rock qui l'habitent.

L'épilogue acoustique, en devant de scène avec mini-guitare, percussions et choeur murmuré, achève ce moment unique vécu dans un jardin Aux confins de la Cité, paradoxalement à la grâce de la pandémie de coronavirus...

Olivier Horner

Aux confins de la Cité, Lausanne, jusqu'au 12 juillet.

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