![Le rappeur francais Moha La Squale, photographié ici lors du "The Beat Festival" en 2019 à Genève. [Keystone - Adrien Perritaz]](https://img.rts.ch/articles/2020/image/h90cx9-27724598.image?w=1280&h=720 "Le rappeur francais Moha La Squale, photographié ici lors du \"The Beat Festival\" en 2019 à Genève. [Keystone - Adrien Perritaz]")
Podcast - #Balancetonrappeur, le milieu du rap doit-il à son tour faire le ménage?
Ces dernières semaines, le #Balancetonrappeur a fleuri sur les réseaux sociaux pour dénoncer des agressions sexuelles commises par des rappeurs, notamment Moha La Squale, désormais visé par quatre plaintes de jeunes femmes et qui fait l’objet d’une enquête judiciaire pour "violences volontaires", "agression sexuelle", "séquestrations" et "menaces de mort". Est-ce à dire que, trois ans après le cinéma avec #Metoo, le milieu du rap doit, à son tour, faire le ménage?
Dans le Point J, Geos, spécialiste du hip-hop et animateur de l'émission Nayuno sur Couleur 3 (tous les vendredis de 20:00 à 22:00), explique que les artistes et leurs œuvres culturelles ont toujours eu une responsabilité dans les représentations communes. L'accumulation et la répétition d'un certain type de paroles dans le rap contribuent, selon lui, à forger une certaine image négative de la femme.
"Le changement ne pourra venir que des femmes et de la place qu'on leur accorde et heureusement, l'évolution est plutôt positive de ce côté-là, on découvre de plus en plus de rappeuses."
Le rap doit faire plus de place aux femmes
Si le rap doit faire le ménage, il doit surtout faire plus de place aux femmes, selon Geos, car comparé à d'autres genres musicaux populaires et actuels, il est encore essentiellement masculin.
Citant une récente étude du sociologue Karim Hammou, il pointe du doigt le fait que, "dans l'histoire du rap français, seules trois femmes ont été disque d'or, versus des centaines d'hommes." Il faut dire que les obstacles sont plus nombreux pour celles qui osent se lancer, "les femmes sont constamment sexualisées et très rarement prises au sérieux."
>> Ecouter le Point J :
Davy Bailly-Basin
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