"Continuer, mais à quelles conditions?", se demande PETZI, la Fédération suisse des clubs et festivals de musiques actuelles, dans un communiqué de presse alarmiste publié ce lundi.
Consciente de la nécessité des mesures prises face à l’évolution de la maladie, la fédération relève que la majeure partie de ses membres est dans l’impossibilité d’appliquer les mesures de protection annoncées la semaine dernière par les cantons. Par manque d'aménagements possibles ou par manque de ressources. Et pour ceux qui pourraient le faire, les mesures sanitaires à mettre en place coûtent cher alors que le public, inquiet, se fait plus rare.
Toute une chaîne de production qui s'effondre
Au vu de la complexité croissante des mesures de protection demandées et avec le risque de devoir annuler à la dernière minute, la fédération se demande même s'il est encore raisonnable de poursuivre l'organisation d'événements culturels dans ces conditions.
La crainte à moyen et long terme est "la perte de compétences, la démotivation massive des équipes de permanents déjà à bout de souffle et la disparition de tout un vivier de bénévoles. A l’arrêt total ou en fonctionnement très fortement réduit, c’est toute une chaîne de production qui s’effondre", précise le communiqué.
Afin d'assurer la survie de ce secteur, la fédération, qui représente 57 festivals et 38 salles de concert et compte plus de 1500 employés et de 9800 bénévoles, demande donc la reprise du soutien financier aux indépendants et la création d’un fonds de garantie en cas d’annulation. Avec des mesures de soutien appliquées rapidement et dans une cohérence nationale.
aq