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Icône italienne des années 60-70, la chanteuse Milva est décédée

La chanteuse italienne Milva est décédée à l'âge de 81 ans. [Keystone - Rainer Jensen]
Icône des années 60-70, la chanteuse italienne Milva est décédée / Le Journal horaire / 25 sec. / le 24 avril 2021
La célèbre chanteuse italienne Maria Ilva Biocati, plus connue comme Milva, est décédée à l'âge de 81 ans, ont annoncé samedi les médias italiens citant sa famille. Elle souffrait depuis des années de la maladie d'Alzheimer.

Elle avait interprété certains des plus grands succès de la chanson italienne des années 1960 et 1970 et sa chevelure rousse était connue bien au-delà des frontières de la péninsule.

"Milva a été l'une des interprètes les plus intenses de la chanson italienne. Sa voix a suscité des émotions intenses à des générations entières. Une grande italienne, une artiste partie de sa terre natale qui est montée sur les scènes internationales", a commenté le ministre de la Culture Dario Franceschini.

A partir de la moitié des années 1960, la chanteuse transalpine s'est notamment attaquée avec succès au répertoire germanique de Bertolt Brecht, parvenant à conquérir le public allemand au point de devenir une référence dans ce domaine. Elle sera décorée en 2006 par la République fédérale de la croix du Mérite.

En 1973, elle a interprété  le personnage de "Jenny des Pirates", dans L'Opéra de quat'sous, du poète allemand.

Rivalité féline

Née le 17 juillet 1939 dans le village de Goro en Emilie-Romagne (Nord), Milva était entrée dans le paysage artistique de l'Italie à l'occasion de l'édition de 1961 du festival de la chanson de San Remo, le grand rendez-vous de la chanson transalpine, où elle s'était classée 3e. Outre ses qualités vocales, le public découvre aussi le tempérament volcanique de celle que l'on surnommait déjà "la panthère de Goro".

Les polémiques, souvent retentissantes, ont accompagné une carrière qui a largement dépassé les frontières italiennes, son talent ayant été reconnu en Amérique latine, en Espagne, en France (où on l'a comparée à Edith Piaf) et surtout en Allemagne, pays dont elle a appris la langue.

Sa rivalité avec Mina, autre icône de la chanson italienne des années 1960 et 1970 et surnommée "la Tigresse de Crémone", a aussi marqué toute une génération d'Italiens même si cette concurrence artistique, montée en épingle par la presse, a toujours été démentie par Milva elle-même.

Pendant cette période, la chanteuse se construit une identité de rebelle, inscrivant à son répertoire des hymnes à la liberté (elle chante très tôt "Bella ciao", le chant des partisans antifascistes) et des chansons politiquement engagées, où elle raconte la vie du prolétariat.

On lui attribue alors un nouveau surnom, "la Rouge", couleur qui sied aussi bien à ses cheveux qu'à son engagement politique à gauche.

jfe avec agences

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