A quelques heures de l'événement, qui sera diffusé sur les différents canaux de la RTS, Gjon's Tears s'est prêté au jeu de l'interview dans l'émission Six heures Neuf heures, samedi matin.
"Je me sens super excité de participer à la finale. C'est déjà une grande réussite d'être arrivé à ce stade. J'ai hâte d'essayer de faire de mon mieux", explique le Brocois de 22 ans pour décrire son ressenti à quelques mètres de la ligne d'arrivée. Sa performance devrait ressembler fortement à celle de jeudi.
A en croire le Fribourgeois, la tension des demi-finales a laissé place à un climat plus bon enfant entre les candidats. "J'ai l'impression que les trois quarts des gens sont bien plus relax, parce qu'ils ont le sentiment d'avoir pu faire le maximum, prouver ce qu'ils avaient à prouver. C'est vraiment super, parce que j'ai pu rencontrer d'autres candidats."
"Mettre un coup de projecteur sur la Suisse"
Cela fait 20 ans qu'un Romand n'a plus représenté la Suisse en finale et 10 ans qu'un candidat helvétique n'a plus présenté une chanson en français. Dernier en date: Michael von der Heide et son titre "Il pleut de l'or". Alors gagner 33 ans après Céline Dion...
"Ça ferait du bien à mon ego. Mais j'ai surtout envie de mettre un coup de projecteur sur la Suisse, parce que je suis convaincu qu'elle a énormément de talents. A Rotterdam, des gens me disent: 'Ah, mais je ne savais pas que vous faisiez de la musique en Suisse!'. Je ne me comparerai jamais à Stromae avec la Belgique, mais il a créé un intérêt pour ce pays et tout d'un coup il y a eu l'éclosion d'artistes comme Angèle, Roméo Elvis. Je rêverais de pouvoir faire ça pour la Suisse", déclare celui qui a participé à l'émission française The Voice il y a deux ans.
Parmi les favoris
Les bookmakers placent Gjon's Tears et sa chanson "Tout l'univers" dans le top 5 des favoris pour la finale. Le présentateur de la RTS, Jean-Marc Richard, estime pour sa part que l'artiste fribourgeois est la meilleure chance de la Suisse depuis la victoire en 1988 de la superstar Céline Dion.
"Ça met la pression, mais il y a beaucoup de fierté. Je préfère rester les pieds sur terre, concentré sur mon travail et sur la qualité que j'essaie de mettre en avant. La seule chose que l'on peut me souhaiter, c'est de pouvoir émouvoir les gens. C'est pour ça que je m'appelle Gjon's Tears (larmes en anglais)", dit-il modestement.
Propos recueillis par Yann Amedro
Adaptation web: Jérémie Favre
Candidats dans une bulle à Rotterdam
Les conditions sanitaires ont forcé l'événement, suivi chaque année par plusieurs millions de téléspectateurs, à se réinventer après son annulation en 2020, une première dans l'histoire de la compétition.
3500 spectateurs, testés au préalable, ont été autorisés à assister aux demi-finales, à la finale et aux six répétitions générales. Cela représente 20% de la capacité de la salle de spectacle.
Depuis le début de la compétition, les candidats sont enfermés dans une "bulle spéciale" et testés quotidiennement.
Malgré cela, des cas de Covid-19 ont été signalés parmi plusieurs délégations, dont celle de l'Islande, qui a été contrainte de rentrer à la maison et participe grâce à des vidéos enregistrées.