Sur les pas d’Estelle Revaz. La violoncelliste valaisanne a recommencé à donner des concerts durant le mois de mai. En décembre dernier, elle avait planché sur des représentations "Covid-compatibles", avec un public très limité. Mais les autorités helvétiques avaient décidé d’annuler toute activité culturelle. Un coup dur pour la virtuose qui était montée au front pour défendre les actrices et acteurs culturels. Elle est devenue en une année la figure de proue de la lutte pour la survie du secteur. Et fin mars, le gouvernement annonçait le versement d’indemnisations rétroactives pour pertes financières à partir de novembre 2020. La musicienne a découvert à travers son combat le fonctionnement de la politique suisse. Pour trouver des solutions et monter au front devant le Conseil fédéral, elle a pu compter sur une coalition de parlementaires issus de tous les bords politiques.
La jeune femme a continué parallèlement à s’entraîner tous les jours sur son violoncelle qu’elle a baptisé Louis XIV. Son précieux partenaire date de 1679. Elle a acquis ce Grancino il y a trois ans. Elle ne le quitte quasiment jamais. Tous les deux ont dû s’apprivoiser. Estelle Revaz a commencé le violoncelle à l’âge de 6 ans. Selon elle, la sonorité de l’instrument était proche de la voix de sa mère, cantatrice. Née à Salvan, elle quitte le Valais avec sa famille pour s’installer à Paris en 1999. A l’âge de 14 ans, ses parents retournent en Suisse et elle décide de rester seule dans la capitale pour suivre sa formation musicale au Conservatoire national supérieur de musique.
Elle vit aujourd'hui à Genève. Elle vient de sortir un album consacré à sa ville d’adoption. "Journey to Geneva" a été enregistré entre les deux vagues avec l’OCG, l’Orchestre de Chambre de Genève. C’est à Genève, au bord du lac, que la violoncelliste donne rendez-vous à Karine Vasarino pour une balade entre la nouvelle plage publique des Eaux-Vives, le parc La Grange et la place du Bourg- de-Four