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Le concert de Bruce Springsteen refusé aux vaccinés avec AstraZeneca

La chanteur et musicien américain Bruce Springsteen sur la scène du Madison Square Garden, à New York, le 4 novembre 2019. [AFP - Mike Coppola/ GETTY IMAGES NORTH AMERICA]
La vie des autres - Bruce Springsteen, chanteur, auteur-compositeur et guitariste / La vie des autres / 2 min. / le 21 juin 2021
Pour assister au concert de Bruce Springsteen samedi à New York, il faudra prouver avoir été vacciné par l’un des trois vaccins autorisés aux États-Unis, ce qui exclut AstraZeneca. Les Canadiens ont manifesté leur colère.

C’est avec son concert intimiste de Broadway, prévu samedi 26 juin, que recommence symboliquement la vie artistique sur cette légendaire artère new-yorkaise: une salle de 1700 places, et la promesse d’une nuit tout en proximité avec Bruce Springsteen, sa guitare, son charisme, un piano et ses histoires.

L'homme a 71 ans oui, mais dit-il au New York Times: "je suis à un stade dans mon existence d'homme et dans ma carrière artistique où je ne me suis jamais senti aussi vivant". Ça promet d’autant que l’éclatement de la crise du Covid-19 est venu annuler toutes ses dates de tournée alors qu’il venait de sortir un album, en octobre 2020, "Letter To You".

Bon, alors il remonte sur scène. "Génial", hurlent les fans américains qui avaient des billets. Génial oui, mais à condition d'être vaccinés. Car à l’intérieur de la salle, puisqu'il s'agit d'un concert intimiste, pas possible de faire régner la distance sanitaire. Il faudra donc présenter un certificat de vaccination, effectuée avec l’un des trois vaccins qui ont reçu l’homologation d'urgence du gouvernement américain, à savoir deux doses de Pfizer, deux doses de Moderna ou une dose de Johnson&Johnson.

Aucune mention de l'AstraZeneca qui n’est pas autorisé aux Etats-Unis alors qu'il l'est en Europe, au Royaume-Uni et surtout assez largement utilisé au Canada voisin, où descendre voir un concert à New York n’est pas rare pour les habitants de Toronto ou de Montréal.

Le Canada vexé

Depuis l’annonce des mesures sanitaires entourant le concert de "The Boss", on frôle l’incident diplomatique. La presse canadienne s'étrangle face aux jérémiades sanitaires de son grand voisin. Le Toronto Star titrait mercredi "Burn in the USA", jeu de mot avec le mythique "Born in the USA", avec ce début d’article franchement vexé: "The show must go on, mais si vous avez eu le vaccin AstraZeneca vous n’êtes pas invité". Le gérant de la salle a défendu Springsteen, en expliquant qu'il s'agissait d'exigences étatiques.

Un média de Vancouver, lui, a interrogé les autorités sanitaires canadiennes à ce sujet. Elles assurent qu’au Canada en tout cas, tous les vaccinés qui assistent à un concert seront évidemment traités sur un pied d’égalité. Mais surtout, cet épisode aura forcé la ministre de l’Intérieur de l’Ontario à appeler solennellement la population à "ne pas se faire revacciner avec un autre produit, juste pour pouvoir voir le Boss."

C’est dire si cet homme déchaîne encore et toujours les passions....

Benjamin Luis/mcm

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